Ismaël Oumar Touré, Secrétaire Général du ministère de l’Eau et de l’Energie 

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« 5 millions de personnes meurent chaque année, suite  à des maladies liées à la consommation de l’eau polluée… »

 Cette déclaration a été faite par Ismaël Oumar Touré, Secrétaire général du ministère en charge de l’énergie et de l’eau dans le cadre de la célébration de la  journée mondiale de l’Eau, tenue le mardi 22 mars à l’hôtel ‘’Olympe’’ de Bamako. Il avait à ses cotés lors de la cérémonie d’ouverture de cette journée, des partenaires et des cadres du département de l’Eau et de l’Energie.

Le thème retenu cette année  est : « Gestion Intégrée des Ressources en Eau : réponse aux gaspillages de l’Eau ». 

Dès l’entame de son intervention,  Ismaël Oumar Touré  a révélé  que l’Assemblée Générale des  Nations Unis  a décidé en décembre 1992 de proclamer le 22 mars de chaque année,  journée mondiale de l’Eau.

Selon lui, le thème retenu cette année a été choisi pour mettre en relief la crise croissante en eau  qu’affrontera le monde dans les années à venir, mais surtout pour développer les concepts d’une gestion concertée et intégrée des ressources en eau afin d’y faire face en vue d’un développement durable.  A ses dires, selon les estimations des spécialistes, dans les années à venir l’eau constituera un grand défi pour le développement et sera de plus en plus rare.

Une grande quantité d’eau prélevée en surface ou sous terre pour les activités humaines, poursuivra-t-il,  est gaspillée ou employée très inefficacement. Ainsi, 50% de l’eau utilisée dans des besoins d’irrigation et de distribution  sont perdues soit par évaporation, soit par fuite dans les réseaux de conduites et des canaux.

La mauvaise conduite des sols et de l’eau peut entrainer l’érosion des terres non irriguées. Cette érosion, continua-t-il, conduit à des pertes de production et altère les ressources en eau en y intronisant de grandes quantités de sédiment,  ce qui réduit la capacité de redistribution.

Dans cette dynamique, il a révélé que l’eau est utilisée inefficacement dans de nombreux procédés industriels au nombre desquels, selon lui, des économies seraient  possibles, grâce à des techniques telles que le recyclage.

Par ailleurs, il a souligné que la pollution a pour effet de réduire les maigres ressources qui sont à notre disposition.

Selon lui les changements climatiques pourraient entrainer des modifications du régime hydrologique et augmenter les contraintes qui pèsent sur les ressources en eau.

Soutenant que la crise de l’eau augmente en ampleur,  en gravité,  déjà dans certaines régions du monde, Ismaël Oumar Touré révèlera que 20% de la population mondiale ne dispose toujours pas d’une alimentation sûre et fiable en eau. De même, que 50% ne dispose pas d’installations sanitaires adéquates.

Selon lui, l’absence de ces services est l’une des raisons pour lesquelles plus d’un  milliard de personnes vivent dans la pauvreté. « On évalue à plus de 5 millions de nombre de personnes  qui meurent chaque année de maladie  liées à  la consommation d’eau polluée, à de mauvaise conditions sanitaires et à une hygiène rudimentaire » a-t-il annoncé.

A noter que cette journée a été marquée par une conférence publique au cours de laquelle, les participants ont été sensibilisés sur les conséquences du gaspillage de l’eau.

Par Moïse Keïta

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