Si à la maison, on contrôle tout pour éviter le gaspillage de l’eau ou de l’électricité, dans les services publics, c’est loin d’être le cas. L’incivisme est à la base d’un tel comportement de la part de certains agents qui estiment qu’il faut profiter au maximum de ces ressources car c’est l’Etat qui paye.
Il n’est pas rare de voir dans les services publics, l’eau et l’électricité gaspillées comme si c’était gratuit. Le phénomène prend, de plus en plus, de l’ampleur.
Ce gaspillage qui a un poids considérable sur les charges de l’Etat, passe très souvent inaperçu aux yeux du grand public.
Soit, ce sont récipients qui sont laissés sous les robinets pour être remplis jusqu’à déborder car personne n’est là au bon moment pour les fermer, soit c’est un usage commercial qu’on constate. Cet usage abusif est un secret de polichinelle dans les services publics.
Au lieu d’utiliser leurs propres moyens pour avoir leur eau glacée à vendre, certaines secrétaires ou autres employés des services publics, utilisent les eaux de ces services pour les mettre dans les congélateurs des mêmes services.
Non seulement, c’est la gratuité de l’eau du service dont elles profitent, mais aussi, de l’électricité.
Il en est de même pour ceux qui utilisent la climatisation ou autres appareils de consommation électrique comme bon leur semble 24h sur 24.
Le lavage des véhicules de service ou de particuliers moyennant souvent de l’argent fait également partie de ce gaspillage à outrance. Même si certaines autorités du pays avaient tenté, à leur époque, de diminuer ou stopper ce comportement malsain, c’est avec l’arrivée de Moussa Mara que le lavage des véhicules dans la cité administrative par exemple a été strictement interdit.
Aujourd’hui, les responsables des différents cabinets ministériels sont tenus d’amener, que ce soit leur véhicule de service ou leur véhicule personnel ailleurs pour les laver.
Et la mesure est stricte, car toute personne surprise en train de faire un usage de ce genre de l’eau dans la cité administrative, risque des sanctions sévères. En tout cas, c’est ce que nous a laissé croire un chauffeur dans la Cité administrative quand il a été sollicité par un visiteur pour lui rendre ce service moyennant une récompense.
Une mesure qui mérite d’être étendue à tous les services publics pour un peu alléger les charges de l’Etat.
Modibo Dolo
Modibo Dolo.Le non respect de la chose publique vue de chez nous s’explique selon certains chercheurs par le fait que la notion d’Etat même nous ait été imposée par la force par le colonisateur si bien que chacun par vengeance ou mépris? se dit “ce n’est pas à moi mais à l’état donc je peux en faire ce que je veux” (de mal)…Cette vision de la chose publique est contraire à celle des européens qui en prennent bien soin justement puisque c’est la propriété de tous.Nous avons donc du travail
de ce côté pour faire changer les mentalités. 😉
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