A travers une séance plénière tenue le mardi 6 décembre dernier dans la salle Aoua Keita de l’Assemblée Nationale, les élus de la Nation ont donné leur aval avec 74 voix pour, 0 contre et 0 abstention sur le projet de loi de ratification de l’accord de service IJARA et de l’accord d’ISTANA’A signés à Djeddah, le 6 mars 2016 entre la République du Mali et la Banque Islamique de Développement(BID) relatif à la deuxième phase du Projet d’Alimentation en Eau Potable de Kabala. Mais aussi sur le projet de loi portant ratification de l’ordonnance N°2016-024/P-RM du 13 septembre 2016 autorisant la ratification de la convention financière signée à Rome, le 23 Juin 2016, entre le gouvernement de la République du Mali et la Société CASA DEPOSITI S.P.A (CDP) pour le financement du Programme d’Alimentation en Eau Potable de la Ville de Bamako à partir de Kabala. Ces deux projets de loi étaient défendus par Malick Alhousseini, ministre de l’Energie et de l’Eau.
D’entrée de jeu, le ministre Malick Alhousseini dira que ces deux projets de loi visent à remédier au problème de pénurie d’eau à Bamako et environs. Selon lui, la capacité de production d’eau potable de la ville de Bamako passera ainsi de 202.000 m3 par jour à 458.000 m3, soit 169% de taux d’augmentation. Aussi, dit-il, cela permettra que plus de 250.000 foyers soient connectés (soit 1,6 millions d’habitants) au réseau SOMAGEP-SA contre 88.000 en 2012.
Mieux, ajoute-t-il, cela permettra aussi 110.000 ‘’branchements sociaux’’ avec pour objectif de faire passer les familles déjà desservies par les bornes fontaines à des branchements individuels, ainsi que l’installation de bornes fontaines dans les zones encore non desservies.
Concernant la convention financière, le ministre Malick Alhousseyni dira que le montant du prêt de 7 milliards 148 millions 548 FCFA va servir à renforcer la capacité de distribution et de stockage dans la partie Nord-Est de la ville de Bamako (rive gauche du fleuve Niger).
A la suite du ministre, les députes ont salué cette initiative du gouvernement qu’ils jugent salvatrice. Mais, ils ont néanmoins demandé des éclaircissements sur l’implication des collectivités car ce sont elles les premières consternées.
Aussi, les députés ont adressé un certain nombre de recommandations au gouvernement notamment, l’indemnisation des victimes d’expropriation foncière dans le cadre de ce projet, la résolution du problème foncier qui hypothèque la mise en œuvre du volet assainissement de ce projet qui demeure une composante indispensable et une condition de la mise en en œuvre dudit projet.
Ayant pris bonne note des recommandations des députés, le ministre Malick Alhousseyni s’est engagé à y trouver des solutions. Avant d’inviter la Commission de l’Eau et de l’Energie de l’Assemblée nationale à s’associer à son département pour le suivi de la mise en œuvre des différentes recommandations formulées. C’est ainsi qu’ils ont donné leur aval pour l’adoption de ces deux (2) projets de loi à l’unanimité de ceux présents avec 74 voix pour, 0 contre et 0 abstention.
Souleymane Birama Minta