Seulement 5 % de l’immense potentialité de notre pays sont exploités pour un objectif à atteindre de 38 % d’ici 2030. Une situation due au manque d’investissement des populations malgré les efforts du gouvernement.
Contrairement aux énergies fossiles, le Mali dispose d’un grand potentiel en énergie qui peut être fournie par le vent (éolienne), le solaire (photovoltaïque), l’eau (hydroélectricité), la biomasse (biocarburant), la chaleur de la terre (géothermie). Mais ce potentiel est aujourd’hui inexploité. Il se situe seulement à l’ordre de 5 % alors que le département de l’Energie et de l’Eau s’est fixé un objectif de 38 % d’ici 2030.
Les potentialités et expériences en énergies renouvelables du Mali ont été expliquées aux hommes de médias par les experts en énergies renouvelables à travers un atelier d’information et de formation à l’ex-Crès à Badalabougou. Il était organisé par le Projet d’appui à la promotion des énergies renouvelables au Mali (Paperm) en collaboration avec la direction nationale de l’énergie et ses différentes agences (AER-Mali, Amader, Anadeb).
Selon Birama Diourté, coordonnateur CEP, le gouvernement fait beaucoup d’effort dans le secteur. Il affirme que le Mali est le seul pays dans l’espace Uémoa à avoir supprimé les taxes sur l’importation des équipements solaires pour permettre aux populations d’avoir de l’énergie propre et à moindre coût. Une mesure vivement saluée par les experts qui évoquent cependant le manque d’investissement des populations urbaines pour cette énergie propre.
Parmi les potentialités des énergies renouvelables, le Mali dispose un nombre important du solaire (5 à 7 kWh/m2/jour) quasi illimité et disponible sur l’ensemble du territoire, avec une durée de l’ensoleillement variant de 8 à 10 heures par jour. Pour l’hydro-électrique, elle est de l’ordre de 1050 MW. L’éolienne est estimée jusqu’à environ 500 millions de m3. Quant à la biomasse elle pourra produire 300 MW. Mais force est de constater qu’aucune de ces énergies n’a encore exploité le tiers de son potentiel.
Une faiblesse que le ministère de l’Energie est en train de corriger en mettant en œuvre des actions nécessaires pour exploiter aux mieux toutes ces potentialités. Cela passe par la réalisation des projets. Le Mali a été sélectionné comme pays pilote pour un programme de valorisation à grande échelle des énergies renouvelables Scaling Renewable Energy Program (SREP).
Il consiste à mettre en essai des stratégies à faible intensité de carbone dans le secteur énergétique afin de faire face aux changements climatiques. Il s’agit de démontrer la viabilité de ces approches aux plans économique, social et environnemental, en générant de nouvelles opportunités économiques et en élargissant l’accès aux services énergétiques via l’utilisation des énergies renouvelables.
Un plan d’investissement est élaboré à travers l’exécution de plusieurs projets notamment les systèmes hybrides pour l’électrification rurale, le développement de la mini/micro hydroélectricité et le Projet d’appui à la promotion des énergies renouvelables au Mali dont le coût total du projet est de 2 602 035 millions USD soit 1232 milliards de F CFA.
Zoumana Coulibaly
Pourquoi
L’ancien colon français n’y avait jamais pensé ?
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