Energie et l’eau : Le début de la fin du calvaire

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La France fait un  prêt d’environ 1milliards 340 millions  FCFA au Mali  pour soulager la souffrance de plus d’un million de populations de Bamako, la Capitale, en matière d’eau et d’électricité. Ce montant ne transitera pas par le département de tutelle. En effet, aux dires du directeur de l’Agence française de développement (AFD), il sera directement versé dans les comptes de l’EDM-sa et de la SOMAGEP-sa

 

Sous la co-présidence du ministre de l’Economie et des Finances et de l’ambassade de France au Mali, a eu lieu la signature des conventions le 27 avril 2013, à la résidence de l’ambassadeur de France au Mali.

 

C’était en présence des ministres, de la Coopération et de l’Intégration africaine et de celui de la Protection de l’Environnement et de l’Assainissement, du  directeur de l’agence française de développement, de l’ambassadeur chargé des questions économiques, de reconstruction et de développement, Duquesne Pierre, des PDG de l’EDM S.A et de la SOMAGEP.

 

La France, à travers   l’AFD, et les opérateurs des services d’eau et d’électricité du Mali (SOMAGEP-SA et EDM-SA), ont signé trois conventions de financement d’un montant total de 2,04 millions d’euros, soit environ 1milliards 340 millions  de francs CFA, sous forme de subventions destinées au financement de programmes d’urgence de remise en états des systèmes d’eau et d’électricité dans les villes de Mopti, Tombouctou et Gao.

 

Ce qui a fait dire au Ministre de l’énergie  et de l’eau que  « désormais le Mali ne remerciera jamais assez la France ». Puis d’ajouter qu’à la notification de ce financement au Mali par l’Agence Française de Développement, qu’il pense à toutes les populations qui vivent aujourd’hui un calvaire de pénurie d’eau. «  L’eau on ne le dira jamais assez, c’est la vie. C’est le début de la fin du calvaire pour nos populations » a- t-il conclu.

 

Le projet de Kabala est un projet véritablement structurant. A la fin des deux phases projet, les populations bamakoises vont bénéficier de 240 000 m3 d’eau potable par jour. Le projet de  Kabala, c’est un coup de fouet énorme à l’économie du pays parce que plusieurs entreprises y prendront part, ce qui constituera une bouffée d’oxygène pour l’emploi.

 

Deux conventions de financement d’un montant unitaire de 750 000 euros, soit environ 492 millions de francs CFA, ont été  signées avec la société Energie du Mali (EDM-SA), représentée par son Directeur Général, M. Tidiani KEITA.

 

Et  une convention de financement d’un montant de 540 000 euros, soit environ 354 millions de francs CFA a été signée avec la Société malienne de gestion de l’eau potable (SOMAGEP-SA), représentée par son Président Directeur Général, M. Boubacar KANE.

 

Par ces concours,  la France apporte un soutien aux efforts des deux sociétés bénéficiaires en vue du rétablissement des services publics de l’eau potable et de l’électricité dans les villes concernées. Les réalisations prévues portent notamment sur la remise en état du système de production et de distribution d’électricité de la ville de Tombouctou ; le renforcement du système de production et de distribution d’électricité des villes de Mopti et Sévaré  et enfin la remise en état des systèmes d’alimentation en eau potable des villes de Mopti, Tombouctou et Gao.

 

La finalité de ces opérations, faut-il le souligner, est de permettre la relance des activités économiques dans les régions nord du Mali en favorisant le retour de l’Administration, des acteurs économiques ainsi que des populations déplacées.

 

Le nouvel ambassadeur de France s’est réjoui que les premiers secteurs financés sous sa responsabilité soient ceux de l’eau et de l’énergie et en particulier le projet KABALA qu’il a qualifié de tellement important. La France, poursuivra-t-il,  se réjouit d’apporter sa modeste contribution à ce qui touchera un million de personnes à Bamako.

 

Homme d’une expérience requise du secteur privé puisqu’ancien dirigeant d’un grand groupe du CAC 40 en France, son intention c’est aussi de développer la diplomatie économique a-t-il confié.

 

Un choix qu’il justifie parce que « sans développement, il n’y a pas de paix. Et sans paix, il n’y a pas de sécurité. Donc paix, sécurité et développement, ça marche ensemble. Et le développement, c’est la base de tout, c’est l’emploi, c’est de l’argent tout simplement. Donc, le développement ça aide à vivre et on est bien décidé à faire le maximum de ce point de vue ».

 

J’ajoute que  la même cérémonie a été l’occasion pour la remise à Tièna COULIBALY , le Ministre de l’Economie, des Finances et du Budget du Mali,  de la lettre de notification d’un concours de 39 millions d’euros, soit environ 25 milliards 600 millions de francs CFA, au titre de la contribution de la France au financement du projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako, à partir de la localité de Kabala.

 

Ange De VILLIER

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