La location de la nouvelle centrale de la compagnie Aggreko entre dans le cadre des mesures prises pour alléger le déficit de production énergétique en cette période de canicule. La centrale en question comprend 20 groupes de 18 MW et 3 transpo de 20 MW. Elle sera bientôt opérationnelle. Lors du point de presse, le DG Dora Berthé est revenu sur les difficultés et actions envisagées par son entreprise afin d’amoindrir les désagréments auxquels les maliens sont confrontés. Il a fait savoir que cette visite sur le site de Darsalam était juste pour montrer une action parmi tant d’autres qui sont en cours. Il dira que le sujet de cette rencontre s’articulera autour de trois points, à savoir sa sensibilité, sa complexité et sa délicatesse. Selon lui, la situation du délestage est sensible parce qu’elle touche aujourd’hui au bien être du malien sur le plan santé, commerciale, éducation, sanitaire et c’est l’ensemble de ces éléments qui se trouvent touchés. Il a souligné qu’elle est complexe par le fait que nous sommes dans un mixe énergétique et pour qu’il puisse répondre à nos attentes, il faut obligatoirement des planifications et des investissements. Plus loin, il dira que ça nécessite de gros investissements. En ce sens le DG a déclaré que certes des investissements ont été faits mais que certains ont subi les effets de la crise que le pays a connue et qui a affecté tous les secteurs, le secteur énergie n’a pas été épargné. « On a été fortement touché par cette crise et ces séquelles font que certaines choses n’ont pas pu être fait dans le temps impartis», a-t-il précisé. Pour le DG, la situation est délicate parce que c’est le contexte qui l’exige. «Nous coupons. Qu’est ce qu’on peut dire aux gens qui ont besoin du courant. En réalité quoi qu’on dise le citoyen lambda dira, j’ai besoin de mon courant. Et c’est ce qui rend la situation délicate», a-t-il souligné.
Concernant le contexte de la situation. Il dira que depuis le début de l’année le plan de production qui a été élaboré par les techniciens dégageait déjà un déficit de 32 Méga qu’il fallait gérer. «La crise de 2014 est moins profonde que celle qu’on a connu en 2013 et en 2012. Parce qu’ en 2012-2013, on était à près de 100 à112 Méga de déficit et cette année on se retrouve avec 32 Méga de déficit cela veut dire qu’il y a des actions», a-t-il expliqué. Selon lui, ces déficits s’expliquent par la détérioration et le non fonctionnement de certains groupes des centrales.
Selon lui, les délestages survenus entre le 1er et 2 avril et que l’ensemble de la population de Bamako a senti, s’explique par le fait qu’un groupe a fumé. Pour réduire le déficit, l’entreprise avec l’aide des autorités compétentes envisage de mettre en marche certains groupes de la SOPAM à sirakoro dont un sera fonctionnel dans peu de temps. Par ailleurs, l’énergie du Mali a élaboré un programme de coupure d’électricité pour Bamako et ses environs, a noté que ce programme est bihebdomadaire.
Ousmane Baba Dramé