La forte demande de la période chaude dépassant ses capacités de production, l’entreprise organise des coupures tournantes en espérant pouvoir y mettre fin dans un délai rapproché
L’électricité est l’un des grands chantiers de notre pays. Facteur indispensable à la vie moderne et au développement, l’électricité vient pourtant à manquer périodiquement du fait d’une faiblesse de production, de lacunes dans la maintenance des équipements, de pannes ou de difficultés de distribution.
Depuis quelques semaines, le pays soumis à une forte chaleur avec des températures dépassant facilement les 40 degré Celsius, a grand besoin d’électricité. Energie du Mali, en charge de la production et de la distribution de l’électricité, soumise à la pression d’une demande record, éprouve tout le mal du monde à satisfaire les besoins. Du coup, le pays renoue quotidiennement avec des coupures qui peuvent durer des heures. L’économie en est affectée, la vie quotidienne est perturbée.
Aujourd’hui, si l’heure n’est pas encore à l’alerte générale, le spectre des délestages récurrents qui sévissaient dans le pays, il y a quelques années, resurgit. Les groupes électrogènes recommencent à ronronner au bord des routes et les panneaux solaires sont de nouveau de sortie pour minimiser les conséquences des coupures sauvages.
Les difficultés, notamment financières, de la société EDM-SA sont connues et se répercutent sur la régularité du service. Les charges de l’entreprise en cette période cruciale sont importantes. Pour ses besoins de fonctionnement et pour faire tourner les machines, la société doit débourser entre 400 et 500 millions Fcfa par jour. Cet effort financier s’avère insoutenable pour la société qui bénéficie d’une subvention de l’Etat aujourd’hui évaluée à 35 milliards de Fcfa pour 2014.
Cet argent suffira-t-il à EDM-Sa pour mener à bien son vaste chantier de reformes et prendre les dispositions urgentes attendues par ses abonnés ? Hier le directeur général d’EDM, Doroh Berthé s’est entretenu à ce propos avec la presse. Il a rappelé les besoins importants et pressants d’investissement de la société ainsi que l’acuité des problèmes de production et de distribution de l’électricité marqués par de grandes difficultés en matière d’achat et de livraison du combustible, dans un contexte où la demande dépasse de loin l’offre. L’accès à l’électricité demeure encore une préoccupation majeure pour beaucoup de citadins qui ne bénéficient pas encore des services d’EDM-SA.
UN PROGRAMME DE COUPURES. Doroh Berthé a annoncé que la production d’électricité subira cette année un déficit prévisionnel de 32 MW, soit 13,2% des besoins en puissance, alors qu’en 2013, le déficit réel de puissance avait plafonné à 111 MW, soit près de 45% des besoins en puissance. Comment compenser ce manquant ? « Pour ce qui concerne les mesures urgentes, nous avons entrepris l’utilisation du fuel lourd pour la centrale de Balingué, le passage au fuel 180 Cst des 4 groupes Deutz de Balingué. Pour amortir un peu le déficit, nous avons obtenu de la Côte d’Ivoire une dotation supplémentaire de 15 MW, totalisant la puissance totale de l’interconnexion à 45 MW. Cependant, la situation s’est compliquée avec l’indisponibilité de 4 des 5 groupes de la centrale SOPAM et celle d’une partie des groupes des centrales hydroélectriques de Sélingué et de Manantali pour faute de maintenance (révision décennale) », a énuméré le patron d’EDM.
Un effort particulier a été porté sur la centrale de Darsalam où EDM a recouru à l’expertise d’une multinationale pour la location de 20 groupes électrogènes d’une capacité de 18 MW. Les journalistes présents à la conférence de presse ont ensuite pu vérifier l’installation en cours de ces équipements à Darsalam. « L’installation de ces groupes contribuera à apaiser la tension sur les réseaux électriques et à diminuer le déficit de production d’ici début mai », a indiqué le patron de la société d’électricité.
Le secteur de l’énergie se caractérise par sa technicité, sa complexité mais aussi sa délicatesse, a expliqué Doroh Berthé en faisant un peu de vulgarisation : la période de forte consommation suscite un phénomène de faiblesse de tension dans les réseaux de distribution. Cette situation résulte de plusieurs facteurs, notamment la forte consommation en énergie qui engendre une surcharge sur le réseau, comme de fut d’ailleurs le cas dans les centrales de Darsalam et Balingué où des cas de disjonction avaient été signalés. A cela, il faut ajouter des incidents dus aux travaux de génie civil en cours actuellement dans bon nombre de points de passage des câbles de EDM, a développé Doroh Berthé.
Le déficit de la production d’électricité ne laisse pas le choix à Energie du Mali qui a élaboré un programme de coupures pour la ville de Bamako et environs. Ce programme qui définit hebdomadairement la distribution électrique entre les différents quartiers de la capitale, permettra aux Bamakois de se programmer en fonction des périodes de desserte (voir tableau). « Ce programme peut faire objet de modification en cas d’incidents sur le réseaux ou d’amélioration de la production. Nous sommes confiants, car un mieux devrait être sensible avec la mise en service prochaine de la centrale de location de 18 MW à Darsalam et le retour en exploitation du 4ème groupe de la centrale de Balingué et la remise en service du Groupe 2 de la centrale SOPAM », indique le premier responsable d’EDM.
Les journalistes se sont intéressés à la situation financière d’Energie du Mali, sa capacité réelle à satisfaire les besoins des consommateurs, les réformes en cours pour redynamiser la société ainsi que les actions urgentes envisagées pour accroitre sa production. L’accueil et le traitement des clients aux guichets d’EDM S.A. ont été fortement critiqués par les journalistes.
D. DJIRE
cette société caractérise toute la honte et l’échec de ce pays. mais le fond du problème est connu, c’est le manque de concurrence et la position de monopole. avant la Sotelma comme bien d’autres était dans le même gouffre, et chacun connait la suite.
Un Etat qui n’a pas le contrôle de sa production énergétique est un Gonduana City. Oui, la chanson à l’EDM est bien connue: lorsque la subvention de l’État tarde à tomber, il faut couper le courant et la pression de la population obligera toujours le Gouvernement à lâcher prise.
Des groupes qui tombent en panne faute d’entretien décennale. C’est quelle entreprise ça ? le train de vie des cadres et les pratiques mafieuses des agents, il ne faut pas en parle, sinon, tu passeras l’âme à gauche comme KEITA (dors en paix!)La mafia!!!!!
FMI, Banque mondiale, les boucs émissaires sont montrés.
solutions: investissements massifs dans la production et libéralisation du secteur avec ou sans l’accord de nos maitres de Washington.
A bon entendeur, malheur au peuple dans le noir.
mon cher journaliste rapporteur et consomateur si le Directeur vous dis que ledm depense 400 a 500 million par jour, pourquoi il n a pas mentionne les encaissement que la societe fait jour? pour moi se sont des mensonges et que tous les problemes de l edm c est une mauvaise gestion et manque de vision. la periode de haute consomation ne dure que 2 mois avril et mai et les autres mois que font ils rien? il devrais profiter pour trouver de solution.
je tiens a vous signaler edm ne traite aucune facture d un fournisseur pas avant 3mois
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