Décidément, au pays du Président IBK les scandales se multiplient mais ils ne se ressemblent pas. Après les controverses soulevées au sujet de l’acquisition de l’avion présidentiel qui furent enflammées par l’attribution du marché des équipements militaires à Sidy Mohamed Kagnassy alors l’un des conseillers spéciaux du président de la République, c’est la société Energie Du Mali (EDM) qui va certainement occuper la sphère de l’actualité nationale dans les semaines à venir.
En effet, le numéro d’identification fiscal (NIF) d’un opérateur ayant déjà exécuté un marché à l’EDM aurait été utilisé pour faire passer un marché à un autre opérateur économique. Comment le pot aux roses a été découvert? C’est assis à l’entrée de sa petite société, qu’un beau jour, un agent du service des impôts a fait irruption chez un prestataire à propos d’un marché dont le montant hors taxe s’élève à 57 374 873 de nos francs pour une TVA de 8 752 099 F.
Victime sans le savoir, notre homme s’est vite bien redressé dans sa chaise avec stupéfaction. «Je n’ai jamais eu un tel marché», a-t-il répondu. «Ha ! Alors je te conseille d’aller tirer au clair cette affaire sinon un jour tu vas te retrouver dans les ennuis», a répliqué l’agent des impôts avec étonnement. «Je le ferai s’il plait à Dieu», a enchainé le prestataire dont le NIF, faut-il le rappeler, aurait été utilisé à l’EDM pour exécuter un marché certainement fictif.
Contacté par nos soins le lundi 24 novembre 2014, Boubacar Kéita directeur général de l’EDM nous a reçus avec à ses côtés Sekou Sangaré et de Ibrim Kéita chef du département finance. Après un court entretien dans le bureau, M. Kéita est revenu pour nous suggérer d’accorder 48 heures, le temps, dit-il, de bien fouiller pour situer les faits. Ainsi le mercredi 26 novembre 2014, donc hier, aux environs de 14 heures, un homme nous a invités par téléphone à nous rendre à l’EDM affirmant que le directeur général Boubacar Kéita conformément à ce qui a été convenu est prêt à nous recevoir pour éclairer notre lanterne sur cette affaire qui parait floue.
«Nous avons fait des recherches dans tous les sens par rapport au problème soulevé par vous. Alors toutes nos investigations ont indiqué que ce numéro n’a pas été utilisé chez nous», a laissé entendre le DGA Boubacar Kéita. «Moi je vous ai reçu à votre demande. J’aurai pu vous recevoir simplement parce que vous avez voulu voir quelqu’un à l’EDM», a-t-il expliqué.
«Notre système comptable est tel que il est très difficile que ce genre d’opération se passe comme ça si facilement. Il y a au moins une dizaine de personnes qui touchent au dossier avant que l’opération soit validée», a ajouté le DG Kéita. Alors comment le numéro d’identification fiscal (NIF) de cet homme aurait été utilisé pour faire passer un marché TTC de 66 126 972 de nos francs? Pourquoi les traces existent-elles au trésor? Sont-elles en train d’être effacées à l’EDM?
En tout cas, des indices indiquent que ce marché relatif certainement à une imprimerie aurait été attribué aux établissements Alou Kéita à travers la défunte société Mali Offset. Mieux, le promoteur de cette société ne serait autre que le feu père de Boubacar Kéita directeur général adjoint à l’EDM. Cependant, toutes ces pistes ne sont que des hypothèses.
Pour mettre fin à toute supputation autour de cette affaire très obscure, on doit simplement se rendre à la Pairie générale du trésor et chercher à savoir les marchés qui auraient été par le NIF en question, dont nous taisons les références, pour des raisons de sécurité. Il est utile de rappeler que les paiements des prestations qu’elles soient fictives ou réelles sont effectués par virement bancaire dont les chèques sont établis au trésor au nom d’une personne morale ou physique. Alors où se situe le problème si l’on veut apporter de la lumière à cette affaire? Notre source explique qu’aujourd’hui tout est entrepris pour étouffer cette affaire qui ne serait pas une première à l’EDM. Tous ceux qui ont eu à exécuter des marchés au niveau de l’EDM doivent faire preuve de prudence. Ils doivent régulièrement vérifier si leur numéro d’identification fiscal (NIF) n’est pas utilisé à leur insu pour faire passer des marchés.
A suivre…
Oumar BAH
malheureseument pas de suite à vos investigations tjr pareil. Le Pays est à terre et c’est partout le même. Plus d’espoir. Lacomplicité est totale IBK est forfait
ce monsieur n’est pas la seule victime. mon jeune frere entrepreneur a recu également une lettre des impôts de kati lui notifiant que son entreprise a executé un marche de la sema alors que non. il se voit ainsi penaliser par les impots
Bonjour
Les NIFS sont utilisés de manière frauduleuse dans ce pays;des importateurs et commerçants en complicité avec des transitaires utilisent les NIFS de entités comme MINUSMA ou UNICEF pour importer pleines de marchandises.
EDM vole les citoyens et les agents d’EDM volent la société!
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El Hajj niyé croit qu’il y’a une bande de voyous à EDM
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