Le mercredi, 21 avril 2021 dans l’après-midi, le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré, accompagné d’une forte délégation dont le Directeur général de EDM, Oumar Barou Diarra, a visité la centrale électrique de 100 MW en chantier à Sirakoro et les installations d’urgence de 20 MW à Sotuba dans la cour de l’IER.
Sur le premier site (le chantier de construction de 100 MW de Sirakoro), le ministre , a tout d’abord salué la population malienne en affirmant qu’ils sont conscients des difficultés en cette période de canicule sur lesquelles le département travaille inlassablement à faire en sorte que les délestages puissent être les moins récurrents possibles. ‘’C’est dans ce cadre aussi que nous travaillons à faire en sorte que l’année prochaine nous ne soyons plus là à leur présenter des excuses par rapport à une situation de délestage’’, indique le ministre Traoré.
Le coût total de ce projet de construction de la centrale de Sirakoro est estimé à 100 milliards de FCFA. Elle va remplacer la vieille centrale d’à côté qui fait plus de bruit. ‘’Quand nous sommes arrivés aux affaires, nous avons fait sortir dans les tiroirs ce projet afin de le mettre en œuvre dans le seul but de soulager la population. En 2022 précisément au mois d’avril, les coupures d’électricité seront de mauvais souvenirs’’, a rassuré Lamine Seydou Traoré.
Selon les explications du ministre, la visite de cette centrale en chantier à Sirakoro de 112 MW avec une puissance garantie de 100 MW va permettre de sortir de la dépendance en termes de fourniture d’énergie vis-à-vis des pays voisins.
Après un tour sur le chantier, qui est à 45% de réalisation et 33% du temps de réalisation, selon Ousmane Coulibaly, chef de projet, le ministre rassure que ce projet est un vrai espoir parce que ‘’si on regarde, la demande en électricité qui croit chaque année de 10%. Aujourd’hui on est autour de 450 MW de demande en point. Nous avons les capacités à l’interne à travers les installations propres de pouvoir produire jusqu’à 350 MW. Malgré nos efforts, c’est dommage qu’on ait eu des difficultés au niveau d’un pays voisin qui, aussi a eu des problèmes avec certaines de ses centrales hydro-électriques et gazières’’.
Par contre, il accuse les anciens dirigeants du pays d’être à l’origine de ce que nous vivons aujourd’hui en termes de délestage. ‘’Le Mali est confronté aujourd’hui à la conséquence du choix qui a été fait par le passé de combler une partie de la demande locale par des importations et la mise en œuvre de ce projet participe de la résolution un peu honteux parce qu’il ne faut pas que les problèmes énergétiques d’un autre pays puissent avoir des conséquences dramatiques sur le nôtre’’ a déploré le ministre Traoré.
‘’Nous nous réjouissons du travail qui a été fait ici parce que c’est grâce à ce site conjugué à celui de Badalabougou qu’on arrive à amortir le choc causé par l’interconnexion entre le Mali et la Côte d’Ivoire’’, se réjouit le ministre.
Par ailleurs, il ajoute qu’il travaille à faire en sorte que l’électricité et l’eau puissent être un bien qui est partagé par tous les maliens. Selon ses explications, les 2300 milliards de FCFA (le fonds nécessaire pour solutionner le problème), qui ont été annoncés lors d’une conférence de presse qu’il a animée il y a quelques jours, se répartissent en trois catégories. Premièrement, 1400 milliards pour les investisseurs privés, 400 milliards pour les bailleurs de fonds et 500 milliards pour le budget national. Ces mobilisations se feront dans quatre voire cinq ans.
2ème étape de la visite a concerné la Centrale thermique de Sotuba dans la cour de l’IER. Sur place, le Directeur général de EDM a fait savoir qu’en réponse à la forte demande d’électricité en cette période de canicule, ‘’nous avons installé 40 MW supplémentaires de puissance à Sotuba ici et Badala soit 20 MW chacune. Cette centrale de Sotuba est constituée de 22 groupes dont un (1) MW chacun avec une puissance garantie de 20 MW’’.
Par ailleurs, le Directeur général de EDM a dit que c’est pour réconforter les populations riveraines, que ces installations sont temporaires et qu’elles sont là juste pour gérer la période chaude. ‘’ Ce site est strictement temporaire’’.
‘’Quand nous sommes arrivés, nous avons clairement décliné à savoir mettre en œuvre des actions immédiates pour alléger les souffrances de la population malienne et travailler sur les solutions à long terme pour un avenir meilleur par rapport à la distribution de l’énergie’’, à en croire Oumar Barou Diarra.
Bréhima DIALLO