Les abonnées de la société EDM S.A n’ont joui de l’électricité, ces dernières quarante-huit heures que 15 heures durant. Le reste du temps, ils l’ont passé dans le noir, la chaleur et autres désagréments. Les coupures et délestages sont passés par là. Et pourtant, la toute puissante société avait promis dans un communiqué, pour raison de travaux, que son réseau serait perturbé dans les communes I et II en l’occurrence. Mais c’est plutôt la quasi-totalité du district qui a été affectée en marge de la programmation initiale. Le mensonge ! C’est le credo de cette société. Et les abonnés l’ont désormais bien compris. Dans cette boîte, guère de respect et de considération pour la clientèle, l’aimable et l’adorable clientèle.
Cette dernière est pourtant loin d’être le dindon de la farce. Et son silence, guère synonyme d’ignorance. Mais plutôt un signal fort qui, hélas, est loin d’être compris de ceux-là s’estimant les véritables maîtres du jeu. En clair, l’adorable clientèle vole parce qu’EDM triche avec elle. Ses factures sont délibérément gonflées à l’aide de savantes notions techniques dont la compréhension lui est hors de portée; le jus lui-même s’avère une denrée désormais rare ; les délestages et coupures n’impactent pas sur les factures. On eut dit d’ailleurs que leurs montants augmentent au gré des délestages. En somme, plus il y a de coupures, plus l’aimable clientèle est appelée à payer le prix fort. Divine paradoxe !
Désormais retranchée dans ses dernières limites, notre aimable clientèle n’a de choix que de tricher elle-aussi. L’histoire du voleur volé ! Brave et malheureux consommateur !
Le plus grave et dure reste cependant à venir pour le premier voleur, à savoir EDM S.A. Le consommateur est en train de grandir et de s’adapter. Ne l’aviez-vous remarqué ? La plupart des nouvelles constructions urbaines, en tout cas, dans la capitale, comportent des systèmes d’énergie solaire et forage. Mieux, les équipements en matériels solaires sont en pleine expansion. Tout le monde est soucieux de se départir du diktat et du vol d’EDM S.A. Et les fabricants de matériels solaires l’ont compris à leurs tours. Ils perfectionnent de plus en plus leurs produits et les rendent abordables à toutes les bourses. Et ça marche ! Tout le monde s’en équipe désormais. A ce rythme, et dans une quinzaine d’années, l’existence même de la société EDM risque d’être compromise pour… déficit de consommateurs. Ce jour, l’on rappellera juste cette vérité proverbiale: l’âne mort, finis les pets.
B.S. Diarra