EDM : L’impact des coupures intempestives dans les universités ?

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Depuis quelques semaines, la ville de Bamako est confrontée à des récurrentes coupures intempestives d’électricité. Emanant d’une part de l’incapacité d’EDM à satisfaire toute sa clientèle en cette période de chaleur et d’autre part des comportements malsains dont est victime la société, cette situation n’est pas sans conséquences pour les consommateurs qui semblent dans leur majeure partie se résigner.  Sauf que les conséquences de cet état de fait dans les universités nécessitent aujourd’hui une attention plus particulière et l’interpellation des autorités universitaires qui n’effectuent aucun effort pour pouvoir limiter les risques.

EdmNul besoin de rappeler l’importance de l’électricité dans les différentes facultés et grandes écoles. Laquelle importance semble être partagée par les responsables d’EDM qui, il faut le reconnaitre, fournissent de nombreux efforts pour assurer la couverture électrique dans les différents espaces dits universitaires dont le campus de Badalabougou et celui du Point-G. En d’autres termes, les coupures intempestives ne sont pas monnaies courantes dans ces deux localités et les cours se déroulent tant bien que mal. Le véritable problème se trouve dans les autres structures, dont la majeure partie des étudiants sont repartis un peu partout dans la ville de Bamako. Il arrive parfois que les étudiants, prenant les cours dans ces salles de classe de fortune, passent toute une journée sans électricité. Il s’agit, entre autres, de l’Immeuble Lassana Sylla (abritant la faculté d’histoire et de géographie) et de la Salle Bakaïna (accueillant les étudiants en Droit) à Sogoniko ; la salle Bazoumana Sissoko du Palais de la Culture Amadou Hampâté BA et l’AZAR Center à Badalabougou ; l’Ex-Lycée Sankoré et le Complexe Scolaire Soninké à l’Hippodrome ; le Pavillon des Sports du Stade Modibo Keïta et la Salle AFROBASKET du Stade du 26 mars de Yirimadio. Face à cette situation récurrente compromettant le déroulement normal des cours et portant un double préjudice moral et financier sur les étudiants, il convient d’attirer l’attention des responsables en charge de la gestion de l’électricité sur la nécessité de prendre compte lesdites zones dans la distribution ne serait-ce que partielle du courant et d’interpeller les autorités universitaires dont il revient de limiter les risques de cet état de fait. Etant donné que l’installation de groupes électrogènes dans toutes ces zones peut palier à ce problème de l’électricité, il est plus qu’important de remettre en cause le manque de volonté des responsables administratifs et leur négligence face à la situation.  Partant de la triple réalité selon laquelle le démarrage des cours a subi de sérieux retards, ajouté aux éventuelles perturbations liées aux différentes revendications   syndicales en perspectives, en plus de la période électorale dans laquelle nous sommes…les structures universitaires ont intérêt à maximiser le peu de temps dont elles disposent en prenant des mesures idoines pour trouver une alternative positive face à cette question d’électricité. En attendant cela, les étudiants comme d’habitude devront récolter les pots cassés ou agir pour une fois vis-à-vis d’une situation qui les compromet et dont les impacts ne seront certainement pas pris en compte pendant les corrections des copies ou la proclamation des résultats.

SEYDOU KARAMOKO KONÉ

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