Délestages à Bamako : Les responsables d’EDM s’expliquent

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Les perturbations observées dans la fourniture du courant à Bamako et dans certaines grandes villes comme Sikasso, Ségou, Koutiala sont dues à plusieurs facteurs. Dont entre autres les incidents majeurs décelés au niveau des artères principales et secondaires d’électricité sur le réseau de distribution de la société ; la suspension par le Sénégal de la fourniture depuis mai dernier, les réparations en cours sur la ligne Côte d’Ivoire Mali 

 

Depuis bientôt deux mois les Bamakois souffrent de délestage intempestive et de ses conséquences dans la fourniture des services d’électricité d’EDM. Cette situation inconfortable était devenue incompréhensible et insoutenable pour les habitants  de la capitale. C’est pourquoi les responsables de la Société ont décidé de rencontrer la presse le mardi 17 octobre dernier à leur siège pour, entre autres, expliquer la complexité du système électrique de EDM, et les difficultés auxquelles ils sont confrontées pour servir une population de plus en plus croissante, et adresser des excuses auprès de la clientèle.

La rencontre était animée par le directeur adjoint technique d’EDM, Ladio Sogoba. Il était aidé dans cette tâche par ses collaborateurs, le directeur de la production, Mouahamadou Koné, le gestionnaire du réseau de distribution, Aboubacar Sacko, le directeur du transport et des achats d’énergie, Tièkoura Sanogo, Abdoul Karim Niambele, et Malik Diallo de la cellule de la communication.

Dans son exposé liminaire, Ladio Sogoba a tout d’abord formulé des excuses au nom d’EDM, à l’endroit de la clientèle de la société pour tous les désagréments causés par les travaux en cours sur les réseaux défectueux. Selon Sogoba, le système électrique de l’EDM est constitué, entre autres, de centrales Diesel Bamako (Darsalam) et à Balingué, qui produisent de l’électricité à partir de plusieurs sources ; notamment, de gigantesques groupes électrogènes avec d’énormes cylindres ; de centrales hydrauliques, comme celles de Sélingué, et de Sotuba, les achats avec l’OMVS à partir du barrage de Manantali et les interconnexions avec les pays voisins tels que la Côte d’Ivoire, le Sénégal, la Mauritanie, et la Guinnée Konakry. Selon Ladio Sogoba le suivi de tous ces réseaux d’électricité se fait en temps réel «il va a 300000 km/seconde».

Les perturbations observées dans la fourniture du service de l’électricité à Bamako et dans certaines grandes villes comme Sikasso, Ségou, Koutiala sont dues à plusieurs facteurs a expliqué le directeur adjoint technique de l’EDM. Ils ont pour noms : les incidents majeurs décelés au niveau des artères principales et secondaires d’électricité sur le réseau de distribution de la société, la suspension par le Sénégal de la fourniture depuis mai dernier, les réparations en cours sur la ligne Côte d’Ivoire Mali ; la diminution par la Mauritanie de son taux de fourniture, la baisse drastique de plus de 2 m du niveau de l’eau dans les barrages hydroélectrique du pays, entre autres. Ainsi entre le 1er et le 15 octobre, la société a enregistré plus de 30000 incidents dont deux grosses au niveau de liaison de Kodjalani Lafia 150 000 volts et les 30 000 volts entre Lafiabougou et Darsalam.

Ainsi pour pallier ces difficultés, la société EDM a du procéder à l’indentifications des défauts sur les câbles avant de transférer les charges sur d’autres liaisons disponibles. Toutes choses qui, selon Ladio Sogoba, ont créé des surcharges sur les liaisons de secours, et qui ont pour conséquences, les délestages en cours. Car dit-il chaque fois qu’il y a surcharge sur les câble le courant dévie de son chemin ce qui provoque la coupure.

Au jour d’aujourd’hui, explique le conférencier, le problème est en grande partie résolu. Il ne reste que quelques détails qui devraient être solutionnés  la semaine prochaine.

Par ailleurs, le directeur adjoint de l’EDM a rappelé que l’électricité est un produit marchant qui doit s’auto financer. Ce qui n’est pas encore le cas de la société, qui, non seulement produit en grande partie à partir du thermique (le plus cher en terme de production d’électricité), mais également vend à un cout moins cher (98 F l’unité) que celui de sa production (133 F l’unité). Chose qui n’encourage pas les banques à accorder des crédits pour des besoins d’investissent. Or les besoins pour le pays sont évalués à 10% an.

En réponse aux différentes préoccupations des journalistes, notamment, celle portant sur d’éventuel mesures envisagées par les plus hautes autorités pour faire face aux prochains défis énergétiques du pays, le conférencier a répondu que plusieurs projets sont en cours de réalisation pour rendre réel la mixité énergétique dans notre pays.

La conférence a pris fin sur les sollicitations du directeur général Dramane Coulibaly, qui a pris le train en marche. Il a demandé aux hommes de médias de s’impliquer davantage dans la gestion des cas de fraudes et d’autres mauvaises habitudes des usagers d’EDM, qui nuisent énormément à la santé de la société

Mohamed Naman Keita                 

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