Cela fait trois semaines les Bamakois comme les habitants de plusieurs villes maliennes constatent un délestage de courant électrique sans précédent. Les conséquences sont inestimables pour les petites et moyennes entreprises de la place : les ateliers de soudures et de coutures, les boulangeries, les producteurs de glace et même certaines agences bancaires etc.
La période de forte canicule réputée être un moment d’importantes consommations de l’électricité est marquée cette année par un délestage sans cesse. Une situation critique puisqu’elle s’échappe du contrôle du réseau fournisseur l’Energie du Mali (EDM). Celle-ci, à travers son conseiller à la communication, notre confrère Tiona Mathieu Koné, a déploré il y a quelques semaines sur la chaîne publique, la situation chaotique à laquelle sa société fait face.
La baisse du niveau d’eau dans les bassins du fleuve Niger et la hausse du prix du fuel. Sont passées par là. Une panoplie de problèmes qui venait s’ajouter aux effets du coup d’Etat qui a mis à chaos la marche des institutions. Selon nos sources en des périodes cruciales, c’est l’Etat malien qui intervenait pour appuyer la société. Malheureusement le pays est en manque d’un gouvernement depuis l’avènement du putsch du 22 mars dernier.
Sur le plan économique, c’est une situation qui pénalise les petites et moyennes entreprises surtout les soudeurs, les fabricants de glace, les boulangers, etc. Ces entreprises ont dû changer leur programme de travail. Dans la plupart des quartiers de la rive droite de Bamako, ces entrepreneurs démarrent leurs activités journalières à 18 h, quand le courant refait surface dans ces quartiers après 10 h d’absence.
L’impact a été largement senti sur le prix de certains produits de consommation, spécifiquement sur la glace, qui enregistre une forte demande. Son prix unitaire qui était de 50 F CFA a atteint son double, soit 100 F CFA. Certaines agences de banque ou de leurs guichets passent toute la journée hors services, faute d’électricité.
Un professeur chargé des travaux pratiques en électricité à l’Ecole de formation technique industriel et commercial (EFTIC) dit avoir enregistré un retard dans l’exécution de son programme annuel.
Ousmane Daou