Crise de l’électricité : Sale temps pour l’obscur DG de l’EDM-SA

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Dans un contexte de mensonges et spéculations sur le service public de l’électricité, des sources annoncent le limogeage du directeur général de l’Energie du Mali (EDM-SA), même si nul n’a encore vu la couleur de la décision. Y a-t-il encore quelqu’un pour plaider pour le DG alors que la présente crise de l’électricité au Mali est sans précédent ? Mystère et boule de gomme !

La date du 30 septembre 2023 annoncée en fanfare pour la fin du délestage au Mali est-elle tenable ? La réponse est assurément non au regard des incapacités que l’entreprise publique dédiée (EDM-SA) continue de coltiner et qui pèsent des tonnes.

La mauvaise gouvernance et l’incompétence sont-elles pointées du doigt à la société Energie du Mali (EDM-SA) comme cause du déficit de production électrique au Mali ? Un audit conduit par l’actuelle ministre de l’Energie et de l’Eau, Bintou Camara, alors conseillère spéciale du président de la Transition pour l’énergie, les prouve clairement.

Et pourtant, dès le départ, le président Assimi Goïta, très sensible sur la question de la fourniture de l’électricité aux Maliens et de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, n’a cessé de s’investir pour la qualité de la desserte électrique. Le chef de l’Etat a ainsi mobilisé des fonds pour l’achat de 27 groupes électrogènes sous le précédent ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré.

Mais, à ce jour, seuls 13 groupes ont été livrés. Et, curieusement ces 13 groupes sont tous déclarés défaillants. Malgré tout, l’EDM-SA les avait réceptionnés. Ce n’est que sous la pression du nouveau ministre de l’Energie et de l’Eau que le directeur général a instruit le fournisseur de reprendre ces groupes défaillants.

Bruits de casseroles

Aussi 13 groupes, qui devaient être achetés en Turquie, ont été en réalité acquis dans un pays africain par le directeur général de l’Energie du Mali en personne, Koureissi Konaré pour le citer nommément au mépris de la règlementation en vigueur.

Aujourd’hui, les Maliens, excédés par la situation, parlent de plus en plus ouvertement de mensonges et spéculations à propos du service public de l’électricité. Au même moment, des sources annoncent que le directeur général de l’EDM-SA est relevé de ses fonctions. Mais nul n’a encore vu la couleur de la décision. Peut-être que les tout-prochaines jours vont nous édifier là-dessus.

Toujours est-il que le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, depuis son avènement au pouvoir, fait des efforts pour l’amélioration des conditions de vie des Maliens, notamment à travers l’affectation des 2/3 de son fonds de souveraineté aux œuvres sociales.

Nos compatriotes voient à longueur de journée des châteaux d’eau construits par le chef de l’Etat, des dons de vivres, de médicaments et d’ambulances médicalisées… preuves concrètes de son engagement à redonner le sourire à nos compatriotes dans le besoin. Mais, ce que la plupart des Maliens ignoraient peut-être, c’est l’engagement du chef de l’Etat pour la production et la distribution de l’électricité à hauteur de souhait sur toute l’étendue du territoire national, particulièrement dans la capitale où les délestages et les coupures intempestives, en plus d’exaspérer les populations, plombent les activités économiques.

Les petits métiers, liés à l’électricité souffrent le martyre, voire sont à l’arrêt au grand dam des populations. Les appareils ménagers sont détériorés, sinon court-circuités par les coupures intempestives. Difficile alors de bien conserver les aliments et la nourriture. Tant et si bien que les femmes au foyer sont contraintes à d’interminables courses aux marchés.

Les Maliens, par moments persifleurs, tournent la situation en dérision. Quolibets, imprécations, paraboles sont des flèches lancées à l’EDM.

Sur les réseaux sociaux, à propos de l’Energie du Mali, l’ambiance est tout simplement électrique. Alors Koureissi Konaré sur un siège éjectable pour ne pas dire électrique ? Ceci est évidemment dans l’ordre normal des choses.

     El hadj A. B. HAIDARA

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