Le ministre de l’énergie et de l’eau, Makan Tounkara, très confiant et serein lors de son exposé devant les journalistes, a perdu rapidement de sa superbe, avec les questions gênantes et pertinentes de ses contradicteurs de la presse sur les problèmes d’eau et d’électricité qui touchent Bamako et certaines localités de l’intérieur. Pour la circonstance, il était entouré par les directeurs des deux secteurs.
Dans son exposé liminaire, le ministre a brossé les difficultés qui traversent les deux réseaux. Selon le Ministre Tounkara, à Bamako, le déficit enregistré en matière d’approvisionnement en eau potable tourne autour de 200.000 mètres cubes/j. il a rappelé qu’Il n’y avait que la grande station de Djicoroni pour donner de l’eau à la ville de Bamako. Cette station a commencé à saturer. Pour pallier à cela, le gouvernement a décidé de construire la station de Kabala. Celle-ci se construira en deux phases. La première consistera à approvisionner la ville à 144.000 mètres cubes/j, et la deuxième va apporter 96.000 mètres cubes/j d’eau potable. Le deux vont totaliser 240.000 mètres cubes/j. Le coût de la station de Kabala s’élève à 165 milliards de FCFA.
Mais, curieusement pendant 15 ans, le gouvernement a été incapable de boucler le financement. En jouant au pompier, l’Etat avec le soutien des partenaires a installé des stations compactes à Magnambougou, Bacodjicoroni et Missabougou (en construction) pour desservir les populations. Les stations de Missabougou (financée par l’Agence Française de Développement avec une capacité de 12.000 mètres cubes/j) et de Kalaban-Coro (financement Banque islamique de développement, d’une capacité de 18.500 mètres cubes /j) devaient être opérationnelles respectivement en avril et juin 2012.
Selon le ministre, les deux stations seront achevées dans 2 ou 3 mois. Ce qui va permettre d’avoir de l’eau pendant 1 à 2 ans. La solution définitive pour l’eau, reste la construction de la station de Kabala, a laissé entendre le ministre Makan Tounkara. Il a assuré que des bailleurs de fonds ont fait des déclarations d’engagement sur des montants totalisant 193 milliards FCFA, pour un besoin de 165 milliards, pour sa construction. A son avis, le financement est bouclé, la signature de convention peut intervenir, si le Mali joue sa partition pleinement, avant la fin de l’année 2013. Et les travaux pourront commencer pour s’étendre sur quatre ans. Donc la fin du calvaire de l’eau à Bamako est prévue pour 2018, à condition que le Mali termine sa réforme institutionnelle dans le domaine de l’eau.
La société malienne de patrimoine eau potable (SOMAPEP), la société malienne de gestion eau potable (SOMAGEP) et l’énergie du Mali S.A, doivent avoir leur bilan d’ouverture. Pour cela, il faut que la lettre de politique sectorielle de l’hydraulique urbaine soit approuvée par le conseil des ministres, avant la fin de ce mois de mai, a indiqué le ministre. En outre, il faut l’adoption des contrats : une convention de concession assortie d’un contrat-plan entre la SOMAPEP S.A et l’Etat ; et une convention d’affermage assortie d’un contrat de performance entre la SOMAPEP S.A et la SOMAGEP S.A.
Ces conditions permettront aux bailleurs de fonds de finaliser leur processus. Il y a aussi un volet d’assainissement qui est une des conditionnalités de la signature de convention de financement de la station de Kabala.
ELECTRICITE
Parlant de délestage, le ministre estime que c’est le résultat de plusieurs circonstances déplorables depuis des années. Les différents gouvernements ont pris des actes de gestion pour satisfaire des besoins des populations, qui n’ont pas permis d’atteindre les objectifs escomptés, a-t-il déploré. Il a rappelé les méfaits de la mauvaise gestion des opérateurs qui sont intervenus dans le secteur de l’électricité et sa privatisation. Selon lui, l’absence de ressources pour faire la maintenance des groupes, a provoqué la perte d’un groupe de 11mw. A Manatali, il ya un groupe de 40 mw qui est arrêté à cause également de manque de maintenance. La centrale sopam, qui fait 56 mw au total, a tous ses cinq groupes arrêtés faute de maintenance. Car l’EDM n’arrive pas à payer ses 6 milliards de FCFA d’arriérés. Le ministre a ajouté que quatre groupes de Darsalam et deux de Balingué sont aux arrêts, faute de maintenance. La turbine qui fonctionne risque aussi de s’arrêter, car depuis de 2 à 3 ans elle n’a pas eu d’entretien, a averti le ministre.
Ces problèmes font que l’énergie ne peut pas couvrir totalement les 200mw de pointe de consommation du réseau interconnecté de Bamako et environs.
La solution immédiate
Les solutions préconisées pour sortir de cette crise sont, entre autres: la réparation d’un 3ème groupe de Sopam, qui va s’ajouter aux deux autres réparés ; la location d’un groupe de 40 mw qui sera installé dans un pays voisin côtier et d’un autre de 18 mw à Bamako. Pour le ministre, l’appel à la concurrence est lancé; cette semaine le prestataire sera choisi. Ces 58 mw seront injectés dans le réseau interconnecté de Bamako, pour permettre de sortir de cette crise dans les semaines à venir. A cela, il faut ajouter probablement les 40 mw de Fellou, à 15 km de Kayes, pour mettre fin au délestage.
Ahmadou Maïga
😈 😈 😈 , des bandes d’incompetents et voleurs de fonds publics essayent de nous faire croire cela. 2018, mangez vos merdes, vous dilapidez nos milliaires de aok a att et actuellement vous et vous raconterez ses salades. C’est maintenant la la. Vraiment dommage que la pupulation soit molle et stationnaire. Sinon on peut prendre l’exemple sur le Senegal et la Guinee recemment. 👿 .
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