Interpeller les candidats à la prochaine présidentielle de 2013 et aux législatives afin qu’ils fassent de l’environnement une priorité de leur projet de gouvernance, ouvrir le débat en proposant aux candidats 10 principes directeurs sur lesquels ils s’engagent par la signature publique du pacte environnemental et développer une masse critique de soutien par la mobilisation des acteurs de la société civile (ONG et média) des populations. Tels sont les objectifs recherchés par un projet intitulé «le pacte environnemental» dont le lancement a eu lieu la semaine dernière au Centre international de conférences de Bamako.
Ce projet, qui est un véritable contrat moral entre les gouvernants et le peuple malien, fait suite à un constat selon ses initiateurs. En effet, selon eux, la promotion d’un environnement sain pour un développement durable, viable et équilibré pour tous au Mali exige la prise en compte des contraintes écologiques et climatiques dans les politiques, programmes et projets de développement. A travers cet engagement, les responsables du Reso Climat Mali, qui est un regroupement de 103 ONG et Associations de développement, veulent amener le futur Président du Mali à prendre publiquement l’engagement de faire de la gestion de l’environnement et du développement durable une priorité de l’action gouvernementale. Le pacte s’articule autour de 10 principes.
Il s’agit, entre autres, du principe qui tire l’économie vers une logique de durabilité, du principe lié à l’énergie sur la base duquel, on organisera la baisse de consommation des sources d’énergies fossiles, du principe de l’aménagement du territoire et du principe du pollueur-payeur.
A travers ce dernier principe, on amènera l’Etat à établir le véritable prix des services rendus par la nature et faire apparaître le coût économique réel des activités humaines. Pour le président du Reso Climat Mali, Ibrahim Togola, le pacte environnemental pour un Mali nouveau s’explique par le film des derniers évènements dans notre pays et qui sont les résultats de plusieurs décennies de mauvaise gouvernance. Pour sa part, le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, Ousmane Ag Rissa, a affirmé au lancement de ce pacte avoir apprécié le projet. Selon lui, le pacte est non seulement environnemental mais aussi démocratique et économique. Le ministre Ousmane Ag Rissa a tout de même invité les responsables du projet à réfléchir sur le choix des candidats arguantt qu’il est sûr que les prétendants au Palais présidentiel signeront tous le document.
Yaya Samaké