Le projet d’aménagement hydroélectrique de Kénié vise la construction, sur le fleuve Niger, à 35 km en aval de Bamako dans la localité de Tienfala, d’une centrale au fil de l’eau et des lignes de transport d’énergie électrique la reliant au réseau interconnecté de la société Energie du Mali-SA. Le coût total estimé de la construction de ce barrage est de 72 milliards de FCFA. Il sera équipé de trois groupes totalisant une puissance de 42 Mw dont 44,5 Mw garantie et un productif moyen de 188 Gwh par an. La réalisation de cette infrastructure énergétique va contribuer sans doute à satisfaire les besoins énergétiques du Mali. Le Directeur Général de l’entreprise Eranove a fait savoir que ça été une grande fierté pour le groupe d’avoir été sélectionné comme partenaire stratégique de ce grand projet. Il dira que le groupe est heureux de contribuer à travers ce projet à la politique nationale du renforcement des infrastructures du pays. Tout en soulignant que le groupe mettra en œuvre tout leur compétence pour que ce barrage hydroélectrique de Kénié soit une référence au Mali. Aux dires du Directeur des opérations de la Banque Mondiale au Mali, représentant le groupe Banque Mondiale, Paul Noumba Um le Mali entre de plein pied dans l’ère des partenariats public-privé à travers ce projet. Il dira que ce projet met également en lumière l’intérêt et la confiance grandissante des investisseurs pour la destination Mali. Avant de réitérer leur engagement à poursuivre le soutien de projets dans le secteur de l’énergie renouvelable afin qu’il exploite au mieux les immenses ressources hydrauliques et solaires dont il dispose. Quand au ministre de l’énergie et de l’eau, Mamadou Frankaly Keita, il a expliqué que jusqu’ici l’hydroélectricité est et demeure la moins chère de toutes les sources d’énergies utilisés par EDM-SA, mais que depuis l’année 2015, la part d’énergie électrique dans la structure de production est en décroissance. Selon lui, elle est passée de 90% en 2005 à 76,7 % en 2014. le ministre a expliqué que son département ne ménage aucun effort pour assurer la mise en valeur de son potentiel hydroélectrique par la conception et la réalisation d’un ambitieux programme complémentaire dont 35 sites de centrales hydroélectriques ont déjà été identifié. Pour le ministre de l’Economie et des Finances, Mamadou Igor Diarra, la mise en œuvre de cet important projet énergétique répond au souci constant du gouvernement de promouvoir le développement de l’économie nationale à travers la satisfaction de la demande croissante d’électricité en utilisant des sources d’énergie renouvelable. Selon lui, l’énergie constitue un secteur prioritaire au regard de son caractère fortement transversal, conditionnant ainsi le développement de tous les autres domaines d’activités de la vie économique.
Ousmane Baba Dramé