Le projet d’approvisionnement d’eau potable de la ville de Bamako et environs à partir de Kabala, tant attendu par la population de Bamako sera bientôt une réalité. En effet, le lancement de la composante Banque Africaine de Développement, un gigantesque projet d’eau potable, a eu lieu hier lundi 24 février à l’Hôtel Salam. Sa mise en œuvre s’étalera sur une période de 48 mois, y compris les périodes de passation des marchés.
La cérémonie de lancement officiel du programme qui a eu lieu en présence de la représentante résidente de la BAD au Mali, Mme Hélène NGARMIN a regroupé deux ministres du gouvernement à savoir, les ministres de l’Energie et de l’hydraulique, Mamadou Frankaly Keita et celui de l’Environnement et de l’Assainissement Ousmane AG Rhissa, et des responsables de la SOMAGEP et de la SOMAPEP, entre autres.
Le projet Kabala qui fédère au total 6 PTF est un programme crucial qui permettra la réalisation de 144 000 mètres cube d’eau par jour soit 144 millions de litres d’eau potable par jour et répondra aux besoins en eau potable de plus de 64 pour cent de la population de Bamako et environs.
La réalisation du projet va concerner en tout 600 km de réseaux de distribution d’eau, 708 bornes fontaines dans les quartiers des populations vulnérables, 76 144 branchements dont plus de 46 000 branchements sociaux et deux réservoirs respectivement de 2000 et 2500 mètres cube. Le montant cumulé des financements dépasse déjà cent soixante dix milliards de Fcfa.
En dehors de ces ouvrages d’envergure du volet Eau, le projet Kabala comprend, en outre, un volet Assainissement pour concourir au renforcement des capacités d’assainissement de la capitale et environ. En effet, le projet permettra, entre autres d’actualiser le Schéma Directeur et un programme de drainage des eaux pluviales et d’assainissement des eaux usées du District de Bamako et les localités de Kalanban Coro et de Kabala, d’identifier un volet assainissement connexe au projet Kabala et de proposer un cadre organisationnel et institutionnel adéquat pour le sous-secteur de l’assainissement.
C’est pourquoi, le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement a rappelé que l’Assainissement n’est qu’une composante du secteur Eau et Assainissement. Au ministre de poursuivre qu’aucun programme de l’un ou l’autre sous-secteur ne saurait être durable sans une intégration entre les deux avec une composante d’accompagnement en hygiène avant d’exprimer sa satisfaction que cette vision ait été partagée par la BAD.
Pour sa part, le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique dans son discours d’ouverture a rappelé que les défis à relever dans le cadre de la mise en œuvre du projet restent de taille et requièrent une maitrise parfaite des procédures de gestion. Il a encouragé tous les acteurs du pilotage à se familiariser avec l’ensemble des procédures techniques, administratives et financières qui gouvernent le programme avant de rassurer que son Département, pour sa part, ne ménagera aucun effort pour renforcer les conditions d’une meilleure gouvernance, en vue d’assurer une gestion efficace et transparente des fonds destinés au programme d’Eau potable.
A noter que le Projet d’approvisionnement d’Eau potable de la ville de Bamako et environs à partir de la localité de Kabala est le résultat d’un long processus. L’engagement de la Banque Africaine de Développement a été déterminant, dès le départ, pour la réussite de ce projet. Rappelons que le projet a connu son début de concrétisation le 26 novembre 2013 par la convention de financement d’un montant d’environ trente huit milliards 38 000 000 000 de Fcfa entre la BAD et l’Etat du Mali.
Daniel Kouriba
