Le ministre de l’Energie et de l’eau, Habib Ouane, a rencontré, le lundi 6 juin, les partenaires techniques et financiers (PTF) à Azalaï Hôtel Salam autour du projet d’alimentation de la ville de Bamako à partir de la localité de Kabala. Un an après que les PTF eurent manifesté des intentions de contribution à hauteur de plus de 154 milliards de nos francs, force est de constater qu’aujourd’hui, un certain retard semble accusé. D’où l’appel pressant du ministre à aller plus vite.
C’est dans le souci de bien coordonner les interventions des différents partenaires afin de les rendre plus efficaces qu’il a été décidé de se retrouver périodiquement pour échanger sur l’état d’avancement du projet de Kabala et sur le réforme institutionnelle des secteurs de l’électricité et de l’eau. C’est pourquoi, l’un des objectifs majeurs de ladite rencontre est d’impulser le projet vital et urgent de Kabala. Car, l’accès à l’eau potable contribue à la réalisation d’un mieux-être pour les populations.
Quatrième du genre, la journée d’échanges est la preuve que les PTF sont déterminés à accompagner et à soutenir le projet de Kabala dont les retombées sont très attendues. Car, contrairement à ce qui est admis, les résultats du recensement montrent que la population de la capitale dépasse largement les 2 millions d’habitants. Ce qui, outre les solutions conjoncturelles, nécessite d’autres alternatives pour réaliser la tranche prioritaire du projet de Kabala visant à produire 144.000 m3 d’eau potable. Afin de raccorder à court terme, au réseau d’eau potable, plus de 150.000 ménages, soit plus de 1.200.000 habitants de Bamako et sa périphérie. C’est forts de la pertinence du projet de Kabala que les PTF ont, lors de la table ronde des 29 et 30 avril 2010, manifesté leur intérêt à participer au financement de ce projet à dimension vitale et sécuritaire.
Suite aux recommandations formulées lors de la 3ème journée entre le ministère de l’Energie et de l’eau et les PTF, un certain nombre de progrès ont été enregistrés. Il s’agit du démarrage des études de viabilité économique et financière, de la finalisation en cours, avec le soutien financier de l’Union européenne, de la pré évaluation effectuée du projet de Kabala par la Banque islamique de développement et la signature d’un accord de financement avec la Banque européenne d’investissement.
Malgré ces avancées notoires, on peut se poser la question de savoir si les travaux avancent à hauteur de souhait.
A cette question, le ministre Habib Ouane a répondu par la négative. C’est pourquoi, estime-t-il "il est plus que jamais temps de faire un saut qualitatif pour répondre de façon concrète à une demande sociale qui augmente d’année en année". Décidé à donner un nouveau souffle au projet, le ministre de l’Energie et de l’eau a poursuivi : "La demande sociale pressante peut difficilement continuer à s’accommoder des calendriers non maitrisés des nombreuses études qui n’en finissent pas. Le stress hydrique prend de l’ampleur dans toute la périphérie de notre capitale".
Défi social qui ne doit souffrir d’aucun atermoiement, le ministre a mis l’accent sur la co-responsabilité pour relever le défi de Kabala. Avant de terminer, il a eu des mots très aimables à l’endroit de son prédécesseur Mamadou Igor Diarra dont les efforts, selon lui, ont contribué à faire avancer d’importants chantiers dont le projet de Kabala et celui de la réforme institutionnelle des secteurs de l’électricité et de l’eau potable. C’est ce qui explique la création des deux sociétés SOMAPEP et SOMAGEP.
Diakaridia YOSSI