Etaient également présents à cette rencontre, monsieur Mamadou Igor Diarra, Ministre des finances, monsieur Adama Tiémoko Diarra, le PDG de la société malienne de patrimoine de l’eau potable (SOMAPEP sa), Boubacar Kané, le PDG de la société malienne de gestion de l’eau potable, Madame Helene N’Garnim-Ganga, représentante des PTF pour ne citer que ceux-ci. Il s’agira au cours de cette rencontre de deux jours de : faire le point sur l’état de mise en œuvre du projet d’adduction d’eau potable de Kabala, après la signature des conventions de financement ; coordonner les interventions des différents partenaires techniques et financiers ; échanger sur les perspectives, à moyen et long termes de développement du service d’accès à l’eau potable de la capitale.
La problématique de l’alimentation en eau potable des populations constitue un défi majeur. « C’est pourquoi l’accès à l’eau potable de manière durable s’inscrit dans les axes prioritaires du Cadre Stratégique pour la croissance et le réduction de la pauvreté(CSCRP) qui fédère l’ensemble des politiques et stratégies de développement du Mali », a confié le Ministre Ag Erlaf. Dans son intervention, il ajoutera aussi que la volonté du Gouvernement de parvenir à brève échéance à cette durabilité du service public de l’eau potable est illustrée par le processus de reforme institutionnelle des secteurs de l’électricité et de l’Eau potable dont la première étape a consisté, en la séparation des deux secteurs et ; en l’organisation du service de l’eau potable en milieu urbain par la création d’une société de patrimoine et d’une société d’exploitation.
« Le projet de kabala qui a pour objectif de satisfaire durablement les besoins en eau potable de la capitale malienne, vient d’entrer véritablement dans sa phase opérationnelle », a soutenu le Ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable qui, faut-il le souligner, représentait son homologue Mamadou Frankaly Keïta de l’Energie et de l’Eau.
En effet, depuis la première table ronde des bailleurs de fonds tenue à Bamako le 29 avril 2010, les PTF n’ont pas cessé d’œuvrer aux côtés du Gouvernement pour la mobilisation de l’important financement nécessaire à la mise en œuvre du projet d’une dimension inégalée dans la sous région-ouest africaine.
Le montant total des financements acquis avec la signature des accords sous forme de prêts ou de dons s’élève à près de 172 milliards de F CFA soit 98% des annonces de participation formulées pendant la table ronde des bailleurs de fonds. A ce montant , s’ajoutera bientôt un prêt de 11 milliards de F CFA de la coopération Italienne dont , l’accord de prêt pour ce financement additionnel est en cours de finalisation.
Ainsi ,après la phase d’identification, d’évaluation, de conclusion et de mise en vigueur des accords de financement des différentes composantes du projet, « le moment est venu de réaliser les travaux de construction des infrastructures d’accès à l’eau potable. Dans ce cas, des efforts assez appréciables ont été fournis à travers la mise en place des contrats de fourniture et de travaux pour la réalisation des ouvrages de production, de stockage et de transfert d’eau », dira le Ministre Ag Erlaf. Toutes choses qui, selon lui, inspirent optimisme quant au lancement des grands chantiers y afférents dès cette année 2015. « Ces grands chantiers consisteront à réaliser une station de production de 144 000 m 3 d’eau potable par jour ; des canalisations d’une longueur de 1400 Km, permettant le doublement du linéaire du réseau actuel et enfin, la réalisation de 96 000 branchements sociaux et de 1200 bornes fontaines publiques. » a souligné le Ministre de l’Environnement.
Ainsi, c’est plus de 1 200 000 personnes qui auront accès à l’eau potable, à la mise en service des ouvrages. Cependant, « nous ne devons pas perdre de vue le caractère structurel du problème d’accès à l’eau potable dans l’agglomération de Bamako » , a rappelé le Ministre. En effet, face à la poussée démographique, la production attendue de 144 000 m 3 d’eau potable par jour ne permettra pas de résorber totalement le déficit actuel estimé à 150 000 m 3 par jour. De plus, à l’horizon 2018 , fin prévue de la 1ère phase du projet de Kabala, selon les estimations du Schéma Directeur, les besoins de la ville atteindront près de 440 000 m 3 d’eau potable par jour , largement supérieurs à la production cumulée au même horizon, en tenant compte des ouvrages prévus dans le cadre du financement actuellement disponible. « Face à cette situation préoccupante, il convient de prévoir dès à présent, la 2ème tranche des travaux en vue de doubler la capacité de production de la future station pour atteindre à l’horizon 2020, une production cumulée de 288 000 m 3 d’eau potable par jour ; ce qui permettra de résorber le déficit de production à cet horizon. », a soutenu le Ministre,
Il est également bon de noter qu’il est prévu, parallèlement au projet d’adduction d’eau potable de Kabala, de conduire les études d’actualisation du Schéma Directeur d’assainissement de la ville de Bamako , en vue d’identifier une composante « assainissement » liée au projet. Sur ce point, la représentante des partenaires techniques et financiers, Mme Helene N’Garnim-Ganga, non moins représentante résidente de la Banque africaine de développement dans notre pays, ajoutera que le projet Kabala va certes « permettre de doubler d’ici 4 ans la production d’eau potable à Bamako mais, il va également dans le même temps, doubler celui des eaux usées ». Nous devons poursuit-elle, prendre conscience du danger que représente le problème des eaux usées et, relever le double défi de l’eau potable et de l’assainissement.
Auparavant, Mme Helene N’Garnim-Ganga a soutenu au nom des PTF que tout sera mis en œuvre pour assurer dans le temps, les décaissements pour la réalisation des travaux dans les délais contractuels.
Notons enfin que le projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de Kabala est exécuté par la SOMAPEP sa.
H.T
redactionlarevelation@yahoo.fr
Approvisionnement en eau potable est plus approprié que “alimentation en eau” car l’eau n’est pas un aliment.
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