L’agence principale EDM en Commune I sise à Djélibougou ressemble plus à un capharnaüm qu’à une entreprise d’électricité. Quand on y pénètre, la première chose qui frappe l’œil est le désordre instauré sciemment pour l’intérêt des uns et des autres. En plus de Tiefing Coulibaly, les noms de Adama et de Aïché seraient également cités dans des sales affaires.
Le Mali sera-t-il construit tel qu’on le souhaite? Pas maintenant, vu le comportement de certains citoyens à l’image de Adama et de Aïché. Tiefing, on le sait tous, faisait accélérer les procédures de demande eau et électricité en échange de l’argent destiné aux chefs de la subdivision de Djélibougou. Il ne serait pas seul dans cette affaire. Il aurait des complices au sein de la société. Cela ne souffre d’aucun doute. Il promet donc de citer des noms. Notamment ceux qui sont chargés d’effectuer le déplacement sur le terrain afin d’établir le devis au nom de l’agence.
Mais en attendant, on apprend qu’un certain Adama (un agent de terrain) et une dame du nom de Aïché de gros physique (travaillant dans le bureau d’accueil), seraient également mêlés dans des pratiques pas saines. Ils prendraient de l’argent en échange d’accélérer la procédure de traitement de dossiers des futurs abonnés. En fait, l’agence EDM de Djélibougou serait organisée en clan et en réseau mafieux. Chaque réseau et chaque clan essaye de tirer le maximum de profit. Les moins bons se laissent corrompre. Les bons font recours aux avantages qu’offre leur statut d’agent de la société. Bref, tout et tout le monde se livre au business.
Ainsi, on fait traîner les dossiers afin d’obliger les futurs abonnés à passer par des chemins tortueux. C’est-à-dire, ceux qui permettent aux uns et aux autres d’avoir de l’argent facile en un laps de temps. Chacun veut se faire les poches pleines afin d’acheter une voiture, faire partir (sa mère ou son père) à la Mecque ou construire une maison. Du sommet à la base on ne parle que de l’argent. Si vous en avez, en deux ou trois jours, vous pouvez avoir de l’eau et de l’électricité sur la cime d’une montagne. Les Maliens de l’extérieur notamment ceux de France, d’Espagne ou des Etats Unis en savent quelque chose.
Il y a pire que tout ça. En effet, même en cas de panne grave, un abonné doit toujours débourser pour que les agents puissent se déplacer pour la réparer. En tout cas, c’est ce qui se fait à la subdivision EDM de Djélibougou. C’est pourquoi, des fils électriques à terre et des tuyaux pétés peuvent rester longtemps avant d’être solutionnés. Qu’attend la direction générale pour prendre ses responsabilités? Est-elle aussi complice de certaines pratiques malpropres?
À suivre…
Bah