Accès à l’électricité au plus grand nombre dans les pays pauvres : L’alternative des énergies renouvelables

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Dans les campagnes du Mali, le taux d’accès à l’électricité est faible. Selon la Direction nationale de l’énergie, seuls quelque 13 % des ruraux avaient l’électricité en 2009. Compte tenu de ce faible taux d’électrification, le pays n’a pas été en mesure d’exploiter pleinement son potentiel économique et d’entrer en concurrence sur les marchés internationaux dans des conditions équitables. Pour la plupart, les ménages ruraux ont recours au pétrole, aux piles sèches et aux batteries de voitures pour s’éclairer et satisfaire leurs besoins d’énergie.

L’accès à l’énergie et plus particulièrement l’accès à l’électricité est une condition indispensable pour le développement économique et sanitaire d’un pays. Or si la consommation d’énergie finale a presque doublé depuis les années 1970, la part des pays pauvres n’a cessé de se contracter. Aujourd’hui, on estime à 2 milliards le nombre de personnes qui ne disposent pas d’un accès à l’énergie suffisant pour vivre dans des conditions correctes, et à 1,6 milliards le nombre de personnes n’ayant pas accès à l’électricité. En Afrique, ce sont 80% de la population rurale, soit quelque 600 millions de personnes, qui n’ont pas accès à l’électricité. Avec des conséquences sanitaires et environnementales dramatiques. Faut-il s’y résigner ? Les énergies renouvelables pourraient être une solution.

Pénurie énergétique et risques sanitaires et environnementaux

L’accès à l’électricité dans les pays les plus pauvres est un véritable enjeu de développement et de politique sanitaire. En Afrique notamment, la population rurale représente 60% de la population mais le raccordement électrique ne progresse que très lentement par manque d’infrastructures de qualité. Faute d’accès à l’électricité, pas de réfrigération possible, ce qui freine la diffusion des vaccins et le développement d’une médecine moderne. Les pandémies qui frappent le continent sont amplifiées par cette situation de manque d’accès à l’énergie de qualité.
Dans les pays les plus pauvres, la biomasse traditionnelle, c’est-à-dire essentiellement le bois ou le charbon de bois, constitue encore la première source d’énergie. L’utilisation massive du bois comme source d’énergie domestique est la cause d’une accélération de la déforestation et d’un accroissement des émissions de gaz à effet de serre. On estime également à près de deux millions le nombre de personnes qui meurent chaque année des effets de la pollution liée à la mauvaise qualité de l’énergie utilisée pour la cuisson des aliments.

L’impasse des solutions traditionnelles

Dans les pays pauvres, les solutions traditionnelles comme l’extension du réseau électrique ou le recours aux groupes électrogènes, présentent le défaut de dépendre de l’utilisation des énergies fossiles, ce qui pose la question de leur financement et de leur approvisionnement. Du fait de la pauvreté des infrastructures, chaque projet d’approvisionnement électrique en Afrique pose des problèmes inédits de maintenance des équipements, d’acheminement des pièces détachées, etc.

Les avantages de l’énergie solaire

C’est pourquoi le recours aux énergies renouvelables est de plus en plus envisagé comme une piste sérieuse pour réduire la fracture énergétique. Une simple lampe solaire prolonge déjà la journée de travail ou d’études de longues heures utiles dans les pays des zones tropicale et équatoriales, où la nuit tombe tous les jours à 18 heures. L’électricité solaire est aussi la solution pour alimenter nombre d’équipements indispensables comme des pompes à eau ou des réfrigérateurs, sans parler d’outillage électrique.

Abdoulaye Ouattara (Source internet)

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