Depuis le coup d’état des militaires où la CEDEAO a mis le pays sous embargo, la population malienne a essayé de tenir la difficile situation socioéconomique dans le cadre de son soutien à la transition jusqu’à la levée de l’embargo économique.
Quelle ne fut la surprise des maliens de voir que la situation économique devient de plus en plus pire.
Tous les produits de première nécessité ont connu une montée exponentielle des prix au point l’assiette de la ménagère se sent trouée. Le kilogramme du sucre est passé de 500 à 800F, celui du kilogramme de lait en poudre de 2000 F CFA à 3000F CFA. Le riz est devenu rare dans consommations car son kg passe de 300 F CFA à 475F et le mil grimpe au kg à 425F CFA.
Quant à l’essence, les maliens ont tous vu la hausse vertigineuse du prix du litre à la pompe qui est passé à 891F CFA. Le bidon de 5 litres de l’huile se retrouve à 7500F CFA au lieu de 4000F CFA.
On se demande finalement, le rôle que joue la direction nationale du commerce et de la concurrence ou bien la population doit continuer à subir
Les paysans cherchent chaussures à leurs pieds avec en toile de fond la montée des prix des engrais sollicités et prisés pendant cette période hivernale n’y sont pas épargnés. Bien que l’octroi de la subvention des engrais avait été annoncé, cédant à 12 500F, mais des réalités sont toutes autres sur le marché, ces fertilisants agricoles seraient vendus entre 40 000 F à 45 000F CFA et les prix demeurent inabordables pour certains paysans.
Ces derniers moments sont marqués par la hausse des prix des produits de toutes sortes, mais la crise ukrainienne ne doit plus être un prétexte. Il est temps d’agir vite en vue de combler le vide économique laissé au moment de l’embargo avant que la situation ne soit incontrôlable, sinon une oreille qui a faim à une limite de patience.
La résilience de la population observée pendant plus de 6 mois d’embargos semble être un profond regret pour certains par le fait des comportements douteux et incapables à faire face à la grogne socio-économique actuelle du pays.
En effet, durant ces moments d’incertitudes, des contestations avaient diminué à cela s’ajoute, la trêve sociale qui a été largement suivie par plusieurs autres, malgré la hausse des prix de certaines denrées alimentaires. Par ailleurs, en dépit de la levée de l’embargo, le phénomène n’a guère changé et cette fois-ci, la crise russo-ukrainienne est avancée pour justifier le renchérissement du prix de ces produits de première nécessité.
Quel est le rôle de l’État vis-à-vis de cette situation ?
Quel est son plan d’action pour atténuer la souffrance de la population ?
Qu’est-ce qui explique cette hausse ?
Quel est son effet sur les ménages ?
Comment réguler les prix au Mali?
Nous attendons des responsables chargés de ce dossier en l’occurrence ministre du commerce et son directeur national du commerce et de la concurrence qui ne cessent de nous vendre de l’air à chaque sortie pour convaincre les maliens des efforts consentis par les autorités pour apaiser la souffrance des maliens.
Il est temps que le président Assimi Goïta prennent rapidement les taureaux par les cornes sinon ventre vide n’a point d’oreilles.
Yattara Ibrahim