Vol de bétail au Mali : La Febevim et l’Aopp s’insurgent contre des magistrats

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De 2000 à nos jours, le vol des bétails est devenu très fréquent dans notre pays. Rares sont les voleurs qui sont traqués par la justice, raison de plus que le vol s’accentue.

Alphonse Réné

Pour parer à cette situation, les membres de la Fédération nationale groupement interprofessionnels de la filière bétail viande au Mali (Febevim) en partenariat avec l’Association des organisations professionnelles paysannes (Aopp) ont organisé une conférence de presse le 19 novembre 2012 à la Maison de la presse de Bamako pour dénoncer la pratique de la justice à deux vitesses.
L’objectif de cette conférence est de contribuer à la sécurisation du secteur ‘’élevage/pastoralisme’’ et au-delà améliorer les revenus des producteurs et marchands de bétail, à travers la sauvegarde des moyens de production du secteur ‘’élevage/pastoralisme’’.
A cette rencontre, le président de la Febevim, Réné Alphonse dans son exposé n’a pas hésité à dénoncer les conditions de répression des voleurs de bétails au Mali. Selon lui : «Les principales contraintes au développement de l’élevage aujourd’hui sont et demeurent, les vols d’animaux et surtout, l’impunité ou les modes de répressions qui accompagnent le traitement des cas flagrants appréhendés et transmis aux autorités compétentes».
Egalement à cette rencontre plusieurs témoignages fiables et vérifiables ont été démontrés. Il s’agit des cas identifiés et avérés de vols, tirés des réalités de différentes régions administratives du Mali.
Dans son témoignage, Tata Yara, président du Garbal sans fil de Bamako a démontré que tous les vols de bétails de Bamako sont liés directement ou indirectement à un réseau de malfrats dirigé par Abdoulaye Dicko.  Pour justifier ses propos, Tata Yara affirme que : «La bande d’Abdoulaye Dicko a été arrêtée en 2005 pour vol de 5 bœufs à Kassela. Ensuite leur chef Abdoulaye a été condamné pour 3 ans d’emprisonnement avec remboursement des animaux volés. La totale dans cette histoire en ait que non seulement le remboursement des animaux n’a pas été exécuté, mais aussi le détenu se pavanait dans les rues de Bamako bien avant l’expiration du délai de sa peine. Il a été libéré après deux années».
Abondant dans le même sens, un marchand de bétail au ‘’Garbal’’ de Niamana, Bra Traoré affirme que tout le problème résulte des autorités compétentes dans la mesure où la sanction ou l’exécution des peines laisse à désirer.  «En 2011, la même bande d’Abdoulaye Dicko en complicité avec Gaoussou Diallo a été arrêté par la gendarmerie de Kalabankoro pour vol de 65 bœufs à mains armées. La suite de cette affaire en ait que les autorités compétentes n’ont pas jugé utile de poursuivre la bande», a déclaré la victime, Bra Traoré, avant de poursuivre en disant que «5 mois plus tard, Abdoulaye bien que n’ayant pas été arrêté par la justice a déclaré au commissariat du 13ème Arrondissement avoir réglé intégralement la situation. Faux dans la mesure où il reste 1 600 000 FCFA comme impayé suite aux engagements faits par un de leur complice du nom de Fily».
Profitant de cette rencontre, le président de la Febevim, Réné Alphonse a par la suite remis en cause les autorités judiciaires en expliquant un cas qui reflète cette réalité.  «En 2010, Niama Dembélé a été arrêté par la gendarmerie de Kalabankoro et celle de Faladiè pour vol de 3 bœufs. Déféré, jugé en 1ère instance et condamné à 18 mois de prison ferme avec une amende de 1 300 000 de FCFA comme dommages et intérêts, il a bénéficié d’une liberté provisoire immédiatement après sa condamnation à la prison ferme par la Cour d’Appel. C’est après avoir fait pourvoie en cassation que la Cour d’Appel a été dessaisie du dossier le 4 avril 2011. Et jusqu’ici, il n’y a aucune suite», a froidement expliqué le Président de la Febevim avant de préciser que «nous avons confiance à notre justice et nous croyons à un changement».
En outre, plusieurs témoignages ont été lus par Monsieur Ba aussi membre de la Febevim. Tous s’articulent autour de deux points : Les modalités de condamnation et l’inexécution des peines infligées aux délinquants.
Par ailleurs, il est important de souligner qu’au Mali, l’élevage occupe la troisième place après l’or, le coton et a rapporté environ 246 milliards de FCFA de recettes d’exportation déjà en 2004. Ainsi, l’importance du secteur est donc énorme pour des populations ayant acquis depuis des millénaires, une longue tradition dans l’élevage des bovins, ovins et caprins dont elles tirent l’essentiel de leurs moyens de subsistance.
Ibrahim M.GUEYE

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2 COMMENTAIRES

  1. Je suis désolé, mais Réné tu prêches dans le désert. Je ne sais pas quand est ce que la justice malienne changera? Malick le nouveau ministre s’étonne souvent quand on lui dit que certains de ses nouveaux procureurs sont corrompus.
    Le vol de bétail est une pratique courante dans la zone de Fana et les éleveurs étaient contents que leur juge soit parti à Kita car ce juge libérait également systématiquement les voleurs de bétail. Mais Malick l’a nommé PROCUREUR. Il était certes très bon à l’école mais j’avoue que le ministre sera déçu par ses attitudes à KITA.
    Mes chers Éleveurs, priez pour la justice de notre Maliba

    • Tous connaissent les voleurs de betails dans la zone des fois les animaux sont égorgés dans les baches seulement il faut faire attention des histoires similaires se sont passées dans un pays africains une centaines de voleurs ont été exécutés par des éleveurs .Il est interdit de se faire justice au ministre de prendre les bonnes décisions .

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