Les 22 et 24 juillet 2016, une délégation composée du ministère de l’élevage et de la pêche(MEP), de la direction nationale des services vétérinaires(DNSV) et du Laboratoire centre vétérinaire (LCV), s’est rendue dans le cercle de Tominian pour une visite de prospection sur la peste porcine africaine( PPA).
Sous la direction de la représentante du ministère de l’ élevage et la pêche, Mme Tiouta Traoré , accompagnée des représentants de la directrice nationale des services vétérinaires, Cheick Oumar Fomba, Chef de division surveillance et protection sanitaire et celui du directeur du Laboratoire Central Vétérinaire, Badian Kamissogo en plus du chargé de surveillance de la DNSV de Ségou, Souleymane Diakité ainsi que le chef secteur vétérinaire de Tominian Tiécoura Kanté, les acteurs ont pu sillonner le cercle dans le cadre d’une prospection sanitaire sur les mortalités de porcins dans les localités de Tominian, Diora Sanakuy et Vanekuy dans la région de Ségou. Notons qu’en mars 2016 des cas de peste porcine africaine avaient été constatés dans le cercle de Tominian après un diagnostic révélé dans le laboratoire central vétérinaire(LCV) sur des porcins malades.
Les signes apparents de ladite maladie étaient entre autres : la forte fièvre, le manque d’appétit, la diarrhée et l’hémorragie interne. Aussi se saisissant de l’occasion, la mission a procédé aux prélèvements d’organes et visites sanitaires sur des porcins malades pour de futures analyses et une prise des mesures adéquates. De ses échanges avec le préfet de Tomininan , la délégation a noté la persistance de la PPA dans les communes de Diora, Mafounè, Mandiakuy et Sanékuy.
Selon les rapports de 2014, on enregistre 43900 porcins dans les 372 villages du cercle. Chose qui démontre que l’élevage des porcins reste une activité génératrice de revenue pour les éleveurs dont la grande majorité est constituée des femmes. Malheureusement en ces jours-ci, le cheptel tend à disparaître à cause de l’existence de la PPA dont on ne trouve pas encore de remède.
De mai à juillet 2016, les zones touchées par cette épidémie de porcs sont Pralo, Bokiwara et Diora. Selon le mandataire Yacouba Goïta en Mai 2016, sur 55 porcins malades, 52 sont morts ; en juin 16 à Bokiwara ; 5 à Pralo, une première décade de 25 malades et 9 morts. Il ajoutera que du 10 au 18 juillet 2016, il a été observé 1ère décade dont 55 malades et 55 morts suivies d’une deuxième décade dont 10 malades et 10 morts. Sans compter que le 19 juillet, 6 cas de malades avec 5 morts ont été notés à Diora. Consciente de l’ampleur de la situation, la mission ministérielle, n’a pas manqué de sillonner les différentes localités touchées par l’épidémie et rencontrer les éleveurs victimes de la situation en présence des chefs des villages.
Avant de lever la cape sur Bamako, le représentant de la DNSV, a prodigué de nombreux conseils aux éleveurs sur la conduite à tenir en vue de sauver le reste de leurs élevages. Enfin de venir à bout du désastre, le ministère de l’élevage et ses partenaires en plus des élus de la localité se sont tous engagés à jouer pleinement leur partition pour sauver le cheptel. Et ceci à travers l’intensification de la sensibilisation des éleveurs, la prévention et la lutte contre les maladies animales dont la peste porcine africaine, un des axes prioritaires de la mise en œuvre de la politique nationale dans les domaines de l’élevage et de la pêche.
CC/MEP