Valorisation du lait local : Une piste pour éradiquer l’exode rural et l’immigration clandestine

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La Chambre d’Agriculture de District de Bamako a organisé le Mardi 13 juin 2017, à la Direction des Finances et Matériels du ministère de l’Agriculture une conférence de presse pour édifier l’opinion nationale sur l’importance de la valorisation du lait local. La conférence était essentiellement animée par le Président de l’institution, Sanoussi Bouya Sylla, non moins président des distributeurs du lait. C’était en présence du président de la Fédération Nationale de la Filière Bétail-Viande du Mali, Boubacar Bah, du président de l’ONG CAB Demesso, Moussa Diabaté ainsi que des acteurs de la filière.

Un aliment nutritionnel qui peine aujourd’hui à consolider sa phase d’industrialisation et ce malgré les initiatives et les efforts. A ce jour les distributeurs du lait local sont confrontés à un dilemme du fait que les industriels affirment qu’ils produisent trop de lait pour eux alors que la production de cette année risque encore d’enregistrer une hausse considérable. Récemment le seul partenaire des producteurs qui est Mali Lait S.A a décidé de baisser le prix d’achat du lait à 350 FCFA au lieu de 400 FCFA.

Une décision contestée par les acteurs de la filière. Ainsi, les producteurs attirent l’attention des décideurs en ce qui concerne la réalisation d’une usine de transformation du lait local d’ici décembre 2017. Faisant la genèse du lait, le Président de la Chambre d’Agriculture de District de Bamako dira que le Mali est un pays d’élevage par excellence et que le sous secteur de l’élevage contribue pour 15% du PIB et fait vivre plus de 30% de la population malienne de manière directe.

Selon lui, la politique nationale laitière adopté en 1985 avait pour objectifs généraux de : réduire les importations de la poudre de lait et produits laitiers ; d’améliorer la productivité des systèmes d’élevage ; de développer les exploitations laitières ; d’augmenter la consommation nationale de lait. Evoquant Le paradoxe du lait au Mali, il a fait savoir que la facture de l’importation de la poudre de lait ne fait qu’augmenter et la mévente du lait local qui n’existait que pendant la période froide se prolonge pour toute l’année.

En ce sens, il a souligné que dans les prochains mois et années, le lait coulera encore et que plus le potentiel est en phase de devenir la réalité, mais qu’il manque un maillon essentiel de la chaîne industriel qui est basé uniquement sur la transformation du lait local sans aucune poudre ajoutée et avec les producteurs au centre de ce dispositif.

« La production laitière a pris son essor que sur ces dernières années grâce à l’amélioration génétique et a un prix constant du litre du lait qui permet aux éleveurs de faire des projections d’investissement », a-t-il expliqué. Plus loin, il a indiqué que ce prix de 400 f CFA mis en place le 3 décembre 2012 n’a subit aucune augmentation malgré l’augmentation exponentiels des aliments pour bovins et du carburant. D’où leur incompréhension à une baisse du prix sur une chaîne qui fait vivre tant de concitoyens.

A l’en croire, un choix de vie s’impose et qu’une balance entre la poudre de lait et la production locale doit être trouvée par les décideurs. Au dire de Sanoussy Bouya Sylla, la facture des importations des produits laitiers notamment de la poudre de lait ne cesse d’accroître. Selon lui, en 2010 de 11 310 486 443 FCFA elle est passée à 20 545 914 584 FCFA en 2014 (source DNCC). Par ailleurs, il a précisé que le lait local est un enjeu économique, social, politique et culturel, soit 30% de la population vit directement de l’élevage et que selon le rapport de SOS faim Belgique ET OXFAM Solidarité.

De ce fait il a souligné que l’exode rural, l’immigration clandestine et tous les désastres qui l’accompagnent peuvent être éradiqué grâce à une politique agressive et efficace de la valorisation du lait local. «Le lait est un incroyable moyen de fixer les jeunes ruraux dans leurs milieux car contrairement à l’agriculture elle se pratique les 12 mois de l’année. Pour aider les éleveurs à relever ce défi il faut se mobiliser mener des actions des plaidoyers pour que les politiques du Mali et des Etats de la sous région demande a l’Europe l’arrêt de toute forme de subvention a l’exportation de la poudre de lait et la reconnaissance du principe de souveraineté alimentaire dans le cadre des APE ( Accord de partenariat économique), donc le droit a la protection des marches des pays africain », a-t-il déclaré.

Parlant des menaces sur la filière, il a précisé entre autres que les importations massives du lait en poudre au détriment du lait local qui n’est autre que l’utilisation par les industries de transformation du lait en poudre au détriment du lait cru local en raison d’un tarif douanier très faible 5%. Contre 20% des autres produits laitiers. De même, les suppressions du quota laitier, les fortes subventions accordées aux éleveurs européens et les APE (Accords de Partenariat Economique) risquent de détruire toute la filière lait local par une taxation presque nulle sur l’importation de la poudre de lait. Enfin, les acteurs de la filière proposent des pistes de solutions pour bien consolider les acquis de la filière lait.

Il s’agit de relire la stratégie de valorisation du lait local en responsabilisant les producteurs de lait ; de construire au moins une unité de transformation de lait local avant décembre 2017; de mettre des quotas à l’importation de la poudre de lait en corrélation avec l’achat du lait cru local pour les unités de reconstitution du lait à l‘image et d’augmenter le Tarif Extérieur Commun (TEC) pour financer la filière lait local, etc.

Ousmane Baba Dramé

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1 commentaire

  1. QT il s’agit du lait on nous montre la photo des beoufs .A vrai dire le Mali est producteur de lait de chevre 4 em Mondiale devant la France .Les chiffres ne trompent pas .
    Oui il faut du lait car il est riche en calicium .c’est pourquoi les Maliens sont tres geants et ont des os longs.Donner du petit Betaille a nos jeunes ils s’y abstiendront a aller ailleurs croyez moi c’est le meme travail qu’ils vont faire ailleurs que le Mali a besoin pour son decollage economique.

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