Session ordinaire du C.A. de l’AGMCPB : Pour le développement de la filière Pêche au Mali

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Les administrateurs de l’Agence de gestion du marché central à poisson de Bamako (AGMCPB) ont tenu la première session de leur Conseil d’administration (C.A.) sous la houlette du représentant du ministre de l’Elevage et de la Pêche et en présence de Seydou Coulibaly, président du C.A. et non moins Directeur général de l’Agence.

Les administrateurs se sont penchés sur l’examen et l’adoption du projet de budget programme 2012 et son état d’exécution, du projet de budget programme 2013 et du projet d’organisation de l’agence. L’AGMCPB est un Etablissement public à caractère industriel et commercial (EPIC). Le projet de construction du marché central à poisson à Bamako a été formulé en 2003 pour une meilleure valorisation de la production nationale avec l’Agence japonaise de coopération internationale (JCIA) pour un coût de 5,832 milliards de FCFA dont 5,232 milliards de FCFA pour le Japon et 600 millions de FCFA pour le Mali. Inauguré le 8 décembre 2011, le projet vise à regrouper les 4 marchés : celui de Médina Coura qui reçoit le poisson en provenance de Ségou, Nioro, Macina, Mopti, Gao et celui de Manantali ; la BCEAO, ex-Dibida, approvisionné par Sélingué et Gao ; Djicoroni-Para qui reçoit le poisson venant de Kangaba et Katibougou ; et Fadjiguila qui reçoit le poisson venant de Sotuba, Manabougou et Koulikoro.

Cette première session ordinaire se tient dans un contexte extrême difficile. De 2011à 2012, la campagne de pêche au Mali a été caractérisée par un démarrage tardif de l’hivernage et un arrêt précoce des pluies dans plusieurs zones, entrainant ainsi une très faible crue. Conséquence : la baisse de la capture des poissons dans les pêcheries consécutive au  faible niveau d’eau dans les frayères. A cela s’ajoute l’occupation du Nord du pays dont le Delta central du Niger qui fournit les 80% des pêcheurs de capture. Cette situation a conduit à un approvisionnement insuffisant de tous les marchés à poisson à travers le pays. Par ailleurs, l’Agence n’a bénéficié d’aucune inscription budgétaire ni sur le Budget national, ni sur le BSI en 2012, conformément aux engagements entre la partie japonaise et la partie malienne qui devait mettre en place le budget de démarrage du marche. Face à la situation de guerre, le retrait des gros importateurs et distributeurs du circuit d’importation de poissons de mer et des produits de mer et la nouvelle campagne qui s’annonce meilleure que la précédente, l’agence pourrait jouer pleinement le rôle d’acheteur, d’importateur et de distributeur pour un développement durable de la filière poisson comme indique dans ses missions. Cette 1ère session est le cadre idéal pour trouver des réponses appropriées à des questions brulantes comme : la réalisation d’une chambre de stockage plus grande pour la conservation à 40 degrés du poisson de mer congelé et des produits de mer et d’une capacité de 100 tonnes ; la réalisation d’une nouvelle source d’eau par un forage équipe pour faire face à la grande consommation d’eau et l’importation de 2.500 tonnes de poissons dont 500 tonnes de poisson d’eau douce et 2.000 tonnes de poisson d mer pour assurer l’approvisionnement correct du marché central.

Bourama Traoré

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