Le Ministre sénégalais de l’Elevage, Aminata Mbengue Ndiaye, a déploré, hier lundi à Dakar, la taxe instaurée par les autorités maliennes sur les bêtes importées de leurs pays vers le Sénégal, soulignant qu’à partir de Kayes (ville frontière entre les deux pays), on fait payer 43.000 Fcfa (environ 86 dollars) à chaque camion transportant des moutons. Aminata Mbengue Ndiaye s’exprimait lors d’une réunion de concertation entre éleveurs et transporteurs sénégalais, en vue de l’approvisionnement du pays en moutons pour la Tabaski (Aïd-el-fitr) prévue en début octobre.
“Cette taxe viole la liberté de circulation des personnes et des biens en vigueur dans l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (Uemoa)’’, a souligné Mme Ndiaye.
Elle a annoncé aux éleveurs et transporteurs que le gouvernement va initier une discussion avec les autorités maliennes sur cette taxe qui risque de renchérir le prix du mouton de Tabaski.
Le Ministre de l’Elevage a rappelé les mesures de suspension de tous droits et taxes sur les moutons chaque année avant et après la fête de l’Aïd-el-fitr pour permettre aux opérateurs économique du Mali, de la Mauritanie ainsi que du Sénégal de commercialiser librement leurs cheptel. Mme le Ministre a salué le principe de concertation entre éleveurs et transporteurs institué depuis trois ans et qui a permis d’amoindrir les problèmes. ‘’En 2013, il n’y a pas eu de problèmes de transport car les transporteurs avaient appliqué les prix conseillés’’, a-t-elle affirmé.
Elle a aussi tenu à rassurer les populations sur l’approvisionnement correct et en quantité de moutons. A la base de son assertion, Aminata Mbengue Ndiaye avance une série de visites faites dans plusieurs localités du pays ainsi qu’à Kidira au Mali.Néanmoins elle a demandé à ses compatriotes d’être prévoyants et de ‘’ne pas attendre la veille de la fête de Tabaski pour aller acheter leurs mouton de Tabaski’’.
Entre 700.000 et 800.000 moutons sont annuellement égorgés au Sénégal à l’occasion de la Tabaski qui est l’une des deux grandes fêtes musulmanes du pays. Mais faute d’un cheptel suffisant, une bonne partie des animaux est importée du Mali et de la Mauritanie.
Source: Apa