Respect des droits des animaux : Le Mali sur la bonne voie

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Le 15 octobre 2011 a été une opportunité de plus pour attirer l’attention des uns et des autres sur les mauvais traitements que nous faisons ou voyons faire subir aux animaux. A l’instar de certains pays, le Mali vient de s’engager résolument dans le bien-être des animaux en adoptant le 12 octobre dernier, en Conseil des Ministres, un projet de loi allant dans ce sens.

Les animaux terrestres et aquatiques ont une grande importance socio-économique et culturelle. Ils contribuent en effet à l’alimentation de l’homme, fournissent la force de travail dans la production agricole et le transport et sont utilisés pour la recherche, les jeux et spectacles. Malgré tout, ils subissent de mauvais traitements dans plusieurs domaines, notamment dans les pratiques rituelles, l’abattage, la mise à mort à des fins de contrôle sanitaire et l’utilisation dans la recherche.

De même, on observe de mauvaises pratiques dont sont victimes ces animaux, en ville comme en campagne. Il s’agit des surcharges, des sévices cruels, des mauvais traitements sanitaires en cas de maladies, de la mauvaise protection et la divagation,  de l’abattage sans réduction de souffrance …

La fréquence et la gravité de ces mauvais traitements et pratiques nécessitent des changements de comportements ainsi que des dispositions législatives et réglementaires pour la protection des animaux.

Le Gouvernement du Mali, en adoptant un projet de loi relatif au bien-être animal, fait un bon pas en avant et s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE). Ce projet de loi adopté par notre pays qualifie l’animal comme un être sensible qui a des droits universellement reconnus et qui doit être placé dans des conditions de vie qui répondent à ses besoins. Il protège l’animal contre les mauvais traitements, les usages abusifs, l’abandon et les souffrances inutiles et prévoit des sanctions contre les contrevenants à ses dispositions, allant des peines d’amende à des peines d’emprisonnement.

Rappelons que c’est lors de sa Conférence tenue du 20 au 22 octobre 2008, que l’OIE, considérant que la santé animale est une composante clé du bien-être animal, avait demandé aux pays de créer ou de mettre en place une législation sur le bien-être animal.

Bien qu’il n’y ait pas encore de réponses claires aux questions de ce bien-être des animaux, la fréquence et la gravité des mauvais traitements qui leur sont infligés nécessitent des mesures assurant leur protection. C’est dans cette optique que, de plus en plus, le monde s’érige contre ces maltraitances des animaux.

La proclamation solennelle de la Déclaration Universelle des Droits de l’animal, le 15 octobre 1978 à la Maison de l’UNESCO à Paris, constitue une prise de position philosophique sur les rapports qui doivent désormais s’instaurer entre l’espèce humaine et les autres espèces animales. Son texte, révisé en 1989 par la Ligue Internationale des Droits de l’Animal, a été soutenu par d’éminents professeurs de droits. Certains militants des droits des animaux sont même allés plus loin en proposant une Journée Internationale des Droits de l’Animal dans l’objectif de faire reconnaître les droits des animaux.

 

Bruno LOMA

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