Promotion de l’élevage et de la pèche : Des actions concrètes au profit de la population

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Le ministère de l’élevage et de la pêche mène des actions vigoureuses et concrètes sur le terrain au profit de la population. Et cela conformément à la vision du gouvernement qui tire sa substance du Projet pour le développement économique et social (Pdes).

Au Mali, l’élevage et la pêche constituent des leviers pour atteindre la sécurité alimentaire et des vecteurs de création d’emplois et de richesse. D’autre part, ces activités, à cause de leur potentiel économique, contribuent à l’amélioration des conditions de vie des populations. Selon les statistiques du département en charge de l’élevage et de la pêche, le sous-secteur élevage  contribue au revenu des populations rurales pour 80% dans les systèmes pastoraux, 18%, dans les systèmes agropastoraux. Aussi  constitue-t-il la  principale source de subsistance pour plus de 30% de la population malienne. Le Mali se distingue en Afrique subsaharienne par la densité et l’effectif de son cheptel. La politique nationale de développement de l’élevage du Mali adoptée par le gouvernement en 2004 a pour objectif de promouvoir le sous-secteur dans une perspective de croissance économique durable et de réduction de pauvreté. Cet objectif s’inscrit dans la droite ligne de la vision du président de la République, Amadou Toumani Touré, exprimée dans son Projet pour le développement économique et social (Pdes).

Au niveau du ministère de l’Elevage et de la Pêche dont la charge incombe aujourd’hui a  Dr. Bocary Treta, un spécialiste en la matière, la matérialisation de cette politique est assurée par plusieurs projets et programmes. Ainsi s’organise la promotion de la filière de l’élevage par l’amélioration de la protection sanitaire des animaux, le renforcement des capacités d’intervention du personnel technique et des professionnels, entre autres. Depuis plusieurs années, la santé animale et la santé publique vétérinaire font partie des priorités du ministre de l’Elevage et de la Pèche. Conformément à cet engagement, des campagnes de vaccination sont organisées et exécutées chaque année. Et le lancement  de la campagne présidée par le chef de l’Etat traduit la volonté politique des plus hautes autorités. Une volonté politique qui s’est manifestée par la disparition de la peste bovine. En effet, depuis 1986, aucun  foyer de cette maladie dangereuse n’a été enregistré au Mali. Reconnaissant ces efforts, l’Organisation mondiale de la santé animale, a déclaré en mai 2006 que le Mali  est indemne de l’infection de peste bovine.

 

 

 

Eradication des maladies animales : la priorité !

Le gouvernement, sous l’impulsion du ministère de l’Elevage et de la Pêche mène des actions vigoureuses contre les maladies animales majeures qui continuent de sévir dans notre pays. C’est dans ce cadre que le gouvernement a adopté le plan quinquennal de lutte contre la péripneumonie contagieuse bovine. Financé entièrement par le budget national, le plan vise à contrôler cette maladie en vue de son éradication. Les vaccins utilisés contre les principales maladies animales  au Mali sont produits par le laboratoire central vétérinaire de Bamako. Cela constitue un réel motif de satisfaction, surtout que le laboratoire de diagnostic et de production de vaccins est parmi les  plus performants en Afrique. Le ministère offre des services de pointe pour la prévention et la surveillance. Ces activités menées par les services compétents ont permis d’empêcher l’introduction de plusieurs maladies dans  notre pays, comme la grippe aviaire qui avait fait son apparition dans de nombreux pays de la sous-région.

D’autres actions soutenues sont entreprises pour lutter contre la mouche tsé-tsé et les trypanosomiases animales. Le projet «Création de zones libérées durablement de la mouche tsé-tsé et de la  trypanosomiases  en Afrique de l’Est  et de l’Ouest » financé par la Banque africaine de développement (BAD) mène des nombreuses actions pour réduire et éradiquer cette maladie à travers le dépistage et le traitement des bovins infectés. Une autre  composante de ce projet consiste à renforcer les capacités des communautés bénéficiaires pour les préparer à prendre la relève, une fois les activités à terme. En plus des activités de sensibilisation, des brigades de vigilance ont été mises en place dans le bassin du fleuve Niger.

A titre d’illustration, en 2008-2009, la campagne de vaccination a permis de vacciner 5 181 842 bovins contre la péripneumonie contagieuse bovine, 2 518 217 bovins contre la pasteurellose  bovine, 2 018 831 bovins contre le charbon symptomatique, 238 655 bovins contre contagieuse bovine, 921 325 ovins et caprins contre la pasteurellose ovine et caprine, 148 697 ovins et caprins contre la peste des petits ruminants et 2 662 340 volailles contre la maladie de Newcastle.

Le département de l’Elevage, à travers ses services compétents,  réalise et réhabilite des infrastructures de productions et d’aménagements pastoraux. Il s’agit des puits pastoraux, des forages, de la régénération de bourgoutières, de la récupération de terres dégradées, de la construction de bergeries, etc. On note, au titre des infrastructures de commercialisation et de transformation, la construction et la  réhabilitation de plusieurs marchés à bétail, à volaille, de chambres froides et d’airs d’abattage.

La construction de plusieurs parcs de vaccination est l’un des acquis du département sans oublier des barrages de retenues ou de seuils de régulation. Des actions vigoureuses sont menées pour lutter contre l’ensablement  par la fixation dunes.

Dans le souci de promouvoir la filière lait, le gouvernement a mis en place une stratégie de développement et de valorisation du lait au plan local. L’une des réalisations du département à travers ses projets a consisté à l’organisation des bassins laitiers. Il s’agit là des zones de production et de collection de lait pour approvisionner une unité de transformation. Au niveau de chaque bassin, les producteurs sont organisés afin de pouvoir  prendre en charge le développement durable de la production et de la collecte du lait. Aujourd’hui, plusieurs centres de collecte ont été construits à travers  le lait.

Des débarcadères au centre de traitement et de conditionnement !

Hier comme aujourd’hui, la pêche, pratiquée sous diverses formes, constitue un des piliers de l’économie nationale. Elle procure du travail à environ 7,2% de notre population active. La production halieutique est estimée à plus de 150 000 tonnes. Ce qui place le Mali parmi les premiers pays africains producteurs de poissons d’eau douce.

Pour assurer le développement du sous-secteur de la pêche, le gouvernement a adopté un schéma directeur de développement de la pèche et de l’aquaculture et un programme quinquennal d’aménagement aquacole pour la période 2008-2012. C’est dans ce cadre que des projets et programmes spécifiques sont mis en œuvre pour promouvoir la pêche et l’aquaculture par la réalisation d’infrastructures de production (étangs, mares….) et de commercialisation (hangars et magasins). L’équipement des pêcheurs et la vulgarisation de la pisciculture ont été toujours au cœur des actions du ministre de l’Elevage et de la Pêche. L’objectif visé est d’améliorer la quantité et la qualité des produits de pêche mais aussi d’améliorer de façon significative le revenu des acteurs.

La construction des débarcadères à Konna et à Mopti et des centres de traitement et de conditionnement du  poisson à Akka, à Diafarabé et à Niafunké, traduit la volonté publique de plus hautes autorités à faire de la pêche un secteur pourvoyeur de l’économie nationale. Selon le ministre Dr Bocary Tréta, la construction du débarcadère de Konna qui a coûté la bagatelle de 1.494.521.596 Fcfa, tire sa justification de la place que la pêche occupe dans le développement économique, social et culturel de notre pays en général, et de la Région de Mopti, en particulier.

 

« Les travailleurs du ministère de l’Elevage et de la Pêche, l’ensemble des Bozos et Somonos  du Mali  et toutes les populations du Delta Central du Niger, vous expriment, Monsieur le président de la République  et à travers vous, au Gouvernement du Mali, toute leur gratitude, pour votre engagement personnel pour la promotion du sous secteur Pêche et la réalisation du débarcadère, ainsi que de ses infrastructures connexes à Konna. » C’est en ces termes que Dr Tréta s’est adressé, le 9 mai dernier, au chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, lors de la cérémonie d’inauguration de cette infrastructure. 

Ce débarcadère de Konna va permettre de renforcer les capacités de stockage, de transformation et de distribution du poisson au bénéfice du monde des pêcheurs en zone Delta Central du Niger. D’autres infrastructures ont été réalisées, notamment trois centres de traitement et de conditionnement du poisson. Le centre de Niafunké a coûté 628.879.705 Fcfa, celui d’Akka 574.185.852 Fcfa et celui de Diafarabé 876.006.089 Fcfa.

 

Ces trois centres ont été inaugurés par le ministre de l’Elevage et de la Pêche, Dr Bocary Tréta.  Quant au débarcadère de Mopti qui a coûté 1.808.109.393 Fcfa, il sera inauguré dans les prochains jours. 

Pour accompagner tous ces efforts, le gouvernement a initié la création d’une structure de formation dédiée à l’aquaculture à Molodo. Ce centre sera d’un apport important en matière de renforcement des capacités des acteurs. Cet engagement de l’Etat a favorisé la pêche et la pisciculture dont l’un des aspects positifs est l’émergence de nombreuses organisations socioprofessionnelles. Cela est de nature  à promouvoir le développement de la pêche dans notre pays.

Ainsi, à travers de nombreuses initiatives, le gouvernement a concrétisé la mise en place d’un fonds de développement pour apporter un appui aux initiatives communautaires.

 

Par Gaoussou M. Traoré

 

 

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