De par sa vocation agro-silvo-pastorale, notre pays regorge de nombreux bovins, ovins, caprins et de volailles de toutes natures. Un cheptel assez important pour nécessiter la mise en place d’un mécanisme permettant de rentabiliser davantage ce secteur.
C’est dans cette logique que le ministre de l’Elevage et de la pêche a entamé une série de visites de travail avec les associations opérant dans le secteur du bétail. Par ailleurs, le département est en train de tout mettre en œuvre pour le rentabiliser le cheptel et sauvegarder son épanouissement. C’est pourquoi une journée de rencontre entre le ministre de tutelle et la Fédération de la filière bétail viande au Mali (FEBEVIM) pêche a permis de «décortiquer» tous les problèmes afférents à l’élevage, à la nourriture, à l’entretien, à l’embouche, à la commercialisation et à la transformation du bétail en viande pour l’exportation et une meilleure rentabilité du cheptel bétail au Mali. Cette rencontre avec les membres de la FEBEVIM vise à échanger sur les préoccupations et y trouver des solutions idoines avec les différents acteurs : bouchers, éleveurs et autres marchands de bétail…
Entre autres problèmes soulevés par les membres de la FEBEVIN : le problème de la subvention de l’aliment bétail, l’acquisition de la mélasse, le problème du foncier pour les « garbal » (parc à bétail), les pistes de passages des animaux, le problème de pâturage, l’octroi de crédit de l’élevage, le financement de l’élevage (proposition d’un fonds d’appui à l’élevage), l’achat du bétail sur pied (proposition des ponts bascules) et l’exportation du bétail sur pied sans plus value. Le ministre Mme Diané Mariam Koné a pris bonne note des différents problèmes évoqués et a promis d’y trouver des solutions dans la mesure du possible. Et on fera de sorte que toutes les bonnes volontés travaillant au sein du département atteignent les objectifs assignés. Les opérateurs économiques et les privés sont les plus aptes à prendre des initiatives quant à l’implantation de petites et moyennes entreprises pour la transformation du bétail en de la viande prête à être exportée et dont les retombées sont plus nombreuses pour notre pays. Une telle transformation générera plusieurs emplois, en plus de la peau du bétail transformé en viande pour l’exportation. Par ailleurs, les éleveurs tiennent à une révolution dans le domaine de la vente du bétail sur pied. Ils veulent également qu’on vende l’animal par le nombre de kilogrammes après l’avoir pesé. Un tel procédé empêchera les pertes qui résultent de l’achat d’un bœuf à vue d’œil et de gré à gré. Mieux, les éleveurs veulent surtout obtenir des marchés de bétail «garbal» en leur propre nom, tant à l’intérieur de Bamako que dans ses environs. Le ministre a pris bonne note de toutes ces revendications et assurant les différentes corporations pour une meilleure organisation de leur secteur avec leur pleine implication sur tous les plans.
Abdoulaye Faman Coulibaly