La salle de conférence du Laboratoire central vétérinaire (LCV) a servi de cadre, le jeudi 15 décembre 2016, à la tenue de la réunion de concertation sur l’état d’exécution du Plan de campagne agricole consolidé et harmonisé 2016-2017 et la programmation de la campagne 2017-2018 dans ses volets productions animales, halieutiques et aquacoles. La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le Pr Youssouf Sanogo, secrétaire général du ministère de l’Elevage et de la Pêche.
Pour l’occasion, les responsables des services techniques nationaux et régionaux, de projets et programmes de développement de l’élevage et de la pêche étaient tous présents : de Gao, en passant par Tombouctou, Mopti, Kayes, Sikasso, Ségou, Koulikoro et le District de Bamako. Le plan de campagne agricole consolidé et harmonisé est un document de programmation annuelle des activités dans les domaines des productions végétales, animales, halieutiques et aquacoles. L’objectif est de contribuer durablement à l’atteinte des objectifs de sécurité alimentaire et nutritionnelle, à l’amélioration des revenus des exploitants agricoles et à la réduction de la pauvreté.
Spécifiquement pour le ministère de l’Elevage et de la Pêche, l’ensemble des services techniques, organismes personnalisés, projets et programmes rattachés, des actions prioritaires sont définies en tenant compte des principes et orientations du Conseil supérieur de l’Agriculture. Ainsi, était-il attendu au terme de la campagne agricole 2016-2017, la production de 76.000 tonnes de viande rouge, 7.400 tonnes de lait collecté, 478 millions d’œufs de consommation, 7,5 millions de poulets de chair. Dans le domaine de la santé animale, 47 millions de têtes d’animaux et de volaille seront vaccinés contre divers types de maladies et aviaires (notamment la péripneumonie contagieuse bovine, la peste des petits ruminants, le charbon symptomatique, la maladie de New Castle) avec un objectif de vaccination de 80% du cheptel national. En ce qui concerne le sous-secteur de la pêche, les objectifs projettent d’atteindre 94.000 tonnes de poissons frais issus de captures et 4.020 tonnes de poissons de pisciculture. Les besoins en intrants de pisciculture sont estimés à 1.490 tonnes d’aliment poisson et 12,5 millions d’alevins. « Il convient, de ce fait, de faire le point d’évolution des objectifs de production assignés, de corriger les insuffisances constatées et d’en tirer les enseignements pour une bonne réussite de la campagne », a souligné le secrétaire général à l’entame de ses propos aux participants.
Les échanges de trois jours s’inscrivent dans le cadre du renforcement permanent du dispositif de collecte et de remontée des données de base à l’effet d’alimenter le document qui sera soumis au Conseil supérieur de l’Agriculture et de mieux orienter les interventions en matière de promotion des productions et d’appui aux organisations professionnelles. Youssouf Sanogo a, par ailleurs, assuré les participants que des prévisions ont été faites dans le cadre des aménagements pastoraux et aquacoles, la santé animale et la santé publique vétérinaire, le renforcement des capacités.
Il a aussi annoncé le démarrage prochain de projets et programmes dans les domaines de l’élevage et de la pêche, comme notamment le Programme de développement intégré des ressources animales et aquacoles au Mali (PDIRAAM), le Projet d’appui à la filière halieutique et aquacole (PAFHa) dans les Régions de Ségou et de Mopti.
Le Projet de développement du pastoralisme au Sahel (PDPS), le Projet de développement de l’élevage au Mali (PDEM) et le Projet d’élevage commercial dans la Région de Koulikoro (PECK), démarreront très prochainement, a assuré le Secrétaire général du département. Il a exhorté les participants à tenir compte dans leurs échanges des priorités inscrites dans la note d’orientations stratégiques adoptée par la Primature.
Mamadou Dolo