Contrôler la qualité des aliments proposés aux Maliens est une tâche qui exige une présence sur terrain. L’Agence nationale de la sécurité sanitaire des aliments (ANSSA) ne semble pas l’avoir compris ou du moins n’en fait pas une préoccupation. De telle sorte qu’elle est aujourd’hui accusée de complicité avec les bouchers qui transportent la viande dans le district de Bamako dans des conditions malsaines.
Selon Mme Tabara Keita, coordinatrice exécutif du programme de développement à l’exportation de la viande du Mali (PRODEVIM), le respect des réglementations des abattages de bovins et de caprins s’effectuent dans des conditions qui ne respectent pas les normes d’hygiène et d’inspection généralement reconnues. Ces conditions dit-elle sont vitales pour la santé des maliens. Selon leurs statistiques, les abattages non-contrôlés représentent environ 40% des abattages totaux chez les bovins et près de 60% chez les petits ruminants.
Ces chiffres font aujourd’hui peur quand on sait que la viande que nous consommons est le plus souvent exempte de contrôle approprié par les services d’hygiènes compétents. Le constat est aussi amer. Les règles d’hygiène les plus élémentaires sont donc royalement bafouées par les bouchers et cela au grand dam des consommateurs. A Ceci s’y ajoute le problème de distribution et de commercialisation. Généralement, les bouchers effectuent le transport de la viande, du lieu d’abattage à celui de la vente, sur des motos et sans aucune protection. La viande une fois acheminée sur le marché, les mouches et autres insectes s’invitent à la partie.
Unique dit-on dans l’espace UEMOA, l’ANSSA qui a en charge le contrôle sanitaire des aliments au Mali a toujours été à côté de la plaque dans l’imposition du respect des règles minima qui garantissent aux populations une alimentation saine, sans danger pour leur santé. La structure, en dépit de la très mauvaise condition de transport et de la commercialisation de la viande, ferme les yeux, laissant les consommateurs à la merci des « maladies » de tout genre.
L’argument fallacieux tenu pour se défendre est le manque de moyens pour mener à bien leur travail. Or, il s’avère que ce travail de respect de la réglementation du transport de la viande n’a aucunement besoin de moyens adéquats comme ils le prétendent.
La seule chose qu’on pourrait les attribuer est tout simplement leur insouciance de préserver la vie des maliens. Ne pas prévenir les éventuelles intoxications dues à la consommation de la viande, c’est tout simplement contribuer à la propagation de maladies.
Les associations de consommateurs qui devraient être à l’avant-garde de ce combat, se soucient peu de la question. Du coup, on ne sait plus entre les bouchers et l’ANSSA qui a pitié du consommateur.
Mohamed Keita
Cela ne date pas d aujourdui la viande est mal transportee et mal distribuee , il faut avoir des moyens modernes de transport et des boucheries modernes pour la vente
En plus du marche que l on perd car c est le Senegal qui Gere le business de vente de viande a la Minusma, quelle honte
Il faut privatiser le systeme en impliquant les prives pour le transport et la distribution
Les syndicats ne proposent rien dans ce sens mais des que les dispositions sont prises pour ameliorer le système c est a ce moment qu ils font se lever et contester
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