Durant deux jours (du 28 au 29 octobre 2021) à l’hôtel Columbus, les acteurs du commerce du bétail des trois pays Mali-Mauritanie-Sénégal ont statué lors des journées d’actions, sur les méthodologies de fluidification du commence du bétail dans l’espace.
La cérémonie de clôture de ces journées était placée sous la présidence du ministre délégué auprès du développement rural, charge de l’élevage et de la pêche Monsieur Youba Ba. C’était en présence de Mahamadou Diallo, président de l’interprofession bétail-viande du Mali, Mme Touré Maimounatou Touré du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS) ainsi que les acteurs venus des trois pays.
Dans le rapport final, il ressort que suite aux débats issus des différentes interventions, témoignages et malgré les points de vue parfois divergents, les constats suivants ont été faits de façon générale à savoir: le paiement abusif de taxes même en cas de documents au complet ; le non-respect de la réglementation en vigueur par les commerçants de batail (documents incomplets) ; la multiplicité des points de contrôles sur certains corridors ; la longue période de stationnement au niveau des postes de contrôle qui occasionne souvent de mort de bétail ; le non-respect du principe de la libre circulation entre pays ; la corruption utilisée par les différentes parties pour contourner l’application des textes et lois ; l’insécurité grandissante sur les corridors.
Face à ces constats, indique le rapport, des propositions de recommandation sont faites pour contribuer à renforcer la fluidité du commerce dans l’espace concerné : le renforcement des activités de lobbying pour l’application des mesures et accords de la CDEAO/UMOA en matière d’intégration ; promotion d’un transport spécifique aux animaux (promotion des vendeurs de betails, encadrement, financement) ; le renforcement des moyens pour faciliter l’accès aux actes d’exportation et avoir des guichets uniques pour cela ; l’encouragement des acteurs à inscrire leurs activités dans le respect de la réglementation en vigueur ; l’instauration des difficultés sur le terrain et la promotion des échanges entre les acteurs (Forces de Défense/ /importateurs/exportateurs ; l’appui à la mise en place d’une assistance juridique pour défendre les droits des exportations en règle ; la mise en place d’un mécanisme de concertation tripartite (Mali, Mauritanie, Sénégal) pour faire le suivi et préserver les acquis ; l’organisation de campagnes de sensibilisation des commerçants de bétails sur le respect des textes et lois (Inter profession avec l’appui des partenaires techniques et financiers) ; la réunion des autorités de tous les pays autour de la problématique (à l’endroit de la CEDEAO, de l’UEMOA) ; le renforcement de la capacité des membres des interprofessions à faire des plaidoyers à tous les niveaux (local, national) ; l’équipement des vétérinaires, afin de jouer pleinement leur rôle de contrôle sanitaire des animaux (PRAPS-Pays) et enfin la poursuite du soutien aux cadres de concertation pour la facilitation de la transhumance et du commerce transfrontalier (PRAPS-PAYS).
Dans son discours de clôture le ministre a fait savoir que l’objectif des ces journées est de caractériser et quantifier les tracasseries routières aux endroits stratégiques des corridors entre la Mauritanie, le Mali et le Sénégal, de sensibiliser le grand public et les autorités sur les pratiques illicites sur les principaux corridors qui relient les trois pays, de partager les témoignages des acteurs qui empruntent régulièrement ces axes de commercialisation, de partager les bonnes pratiques de lutte contre le racket routier dans la sous- région et d’adopter une feuille de route pour améliorer la fluidité des échanges commerciaux dans l’espace concerné.
Il a invité les acteurs ici présents et singulièrement les organisations professionnelles d’éleveurs, les opérateurs économiques et marchands de bétail au respect de la réglementation en vigueur dans les différents pays
Brehima DIALLO