C’est désormais chose faite. Le bureau de la plateforme nationale des acteurs non étatiques de la pêche et de l’aquaculture du Mali est mis en place grâce au soutien de la CEDEAO qui, deux jours durant, a travaillé à unifier les acteurs de sous- secteur très important à la vitalité de l’économie du Mali.
Le secteur de la pèche et de l’aquaculture a contribué à hauteur de 3,9% du PIB, selon le rapport du 4ème trimestre 2019 de l’INSAT. Dans la même année, la production halieutique a atteint 116 000 tonnes de poisons, plaçant le Mali parmi les premiers pays africains producteurs de poisson doux. S’y ajoute aux emplois générés en amont et en aval de la filière pêche qui sont estimés à 500 000 et 1000 000 d’emplois, soit 7,2% de la production active.
Malgré cette vitalité économique avec son lot d’emplois, ce sous-secteur demeure confronté au manque d’investissements publics et un faible niveau d’organisation des acteurs de la filière. C’est pour palier à cette insuffisance que la CEDEAO a contribué à la mise en place du bureau de la plateforme nationale des acteurs non étatiques de la pêche et de l’aquaculture du Mali (PANEPAM).
Lequel composé d’une dizaine de membres devrait servir d’unique interlocuteur des partenaires techniques et financiers pour le développement du sous-secteur de la pêche et de l’aquaculture. Et cette phase d’unification des professionnelles dudit secteur devrait permettre d’adopter un plan d’action sur les trois ans avenir.
Selon l’expert assistant technique de la CEDEAO, Aboubacar Sidibé, ce plan devrait bénéficier d’un soutien de 15 million de dollar, soit plus de 10 milliards FCFA. Ce dernier a exprimé sa satisfaction au terme de ce processus qui a permis d’unifier les acteurs non étatiques de la filière pêche et aquaculture malienne en exhortant les membres du nouveau à prendre leur destin en main pour qu’ils puissent bénéficier de ce financement.
Le nouveau président de la PANEPAM, Abdoulaye Kontao, a rendu hommage à la CEDEAO et au Ministère l’Agriculture qui ont permis de fédérer les pêcheurs et aquaculteurs du Mali en s’engageant à relever le défi. Le ministère de l’Agriculture se réjouit d’avoir accompli déjà l’une de ses missions que le gouvernement de la transition lui a confiées suite à la mise en place de bureau du sous-secteur de la pêche et de l’aquaculture.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net