La salle de conférence du Ministère de l’Elevage et de la Pêche a abrité, le mardi 19 avril 2016, la cérémonie de signature de l’accord de financement pour la deuxième phase du projet régional « Améliorer la sécurité alimentaire en Afrique Subsaharienne en soutenant la réduction progressive des trypanosomiases transmises par la mouche tsé-tsé ». Le document a été signé par Dr Nango Dembélé, ministère de l’Élevage et de la Pêche et Mme Fatouma Seid, représentante résidente de l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.
Le financement est accordé par l’Italie à travers la FAO pour un montant de 1 million de dollars US, soit 500 millions F cfa, au bénéfice de 6 pays africains, à savoir : le Mali, le Burkina, le Ghana, l’Éthiopie, le Kenya et l’Ouganda. Le projet aura une durée de 2 ans (2016-2018) et fournira un appui technique aux pays africains affectés par la trypanosomiase.
Au Mali, l’élevage occupe une place importante dans l’économie. Il occupe la 3è place en terme de produits exportés après l’or et le coton et contribue pour près de 14% au produit intérieur brut (PIB). Il constitue la principale source de revenus pour plus de 30% de la population rurale.
Il faut rappeler que la trypanosomiase animale et sa forme humaine, connue comme la maladie du sommeil chez l’homme, est la contrainte principale au développement rural durable dans les zones à fort potentiel agricole. En 2001, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine lançaient la campagne d’éradication des glossines et de la trypanosomiase africaine. Ce programme exécuté une première phase fut prolongé par une deuxième phase.
Notre pays a bénéficié de formations et d’appuis techniques dans le domaine des systèmes d’appui à la prise de décision, notamment les Systèmes d’informations géographiques (SIG) et les bases de données. Le projet a fourni une assistance technique précieuse aux services impliqués dans la lutte contre les mouches tsé-tsé, notamment la formation des agents, la fourniture de matériels et d’équipements de lutte.
La seconde phase en cours renforcera les capacités de la Cellule de lutte contre les mouches tsé-tsé et les trypanosomiases animales à travers la formation des cadres et un appui technique, en particulier la confection d’un atlas national.
A l’issue de cette seconde phase, notre pays doit être en mesure de confirmer sa capacité à évaluer le risque trypanosome, à formuler, suivre et évaluer les interventions sur le terrain avec un accent sur la gestion des données en vue d’appuyer l’aide à la décision. Le projet va renforcer l’appui à la santé animale qui est l’un des axes prioritaires du département, a souligné le ministre Dembélé.
Mamadou DOLO