Le Mouvement des jeunes contre le chômage au Mali (MJCM) a organisé le 1er août, une conférence de presse à son siège sis à Faladiè. L’objectif de la rencontre était de dénoncer les insuffisances liées à la 2è édition de la Bourse de l’emploi et de la formation professionnelle initiée par le gouvernement. Elle était animée par le Secrétaire général de ladite association, Seydou Gaoussou Diallo.
Le conférencier, Seydou Gaoussou Diallo, a soutenu que si la Bourse de l’emploi est destinée aux jeunes demandeurs d’emploi, pourquoi les associations militant pour la cause de ceux-ci ne sont pas associées à la mise en œuvre de ce projet. Selon lui, les associations de lutte contre le chômage peuvent jouer le rôle de sensibilisation et d’information des jeunes. Mais, les pouvoirs publics continuent d’ignorer leur existence. Il a déclaré que les concepteurs de la 2è édition lancée en juin dernier ont souligné qu’ils vont impliquer les associations lorsque les kits seront fin prêts et disponibles pour attribution. Le MJCM, a-t-il dit, pense qu’au lieu de donner des projets finis à des jeunes qui ne sont pas impliqués dans sa conception, il sera préférable d’accompagner ceux ayant les meilleures idées de projet. Car, ce sont réellement eux les futurs entrepreneurs. M Diallo a affiché son inquiétude sur le fait que les bureaux d’études ont été impliqués pour le montage des idées en projet alors que déjà, en avril dernier l’association avait soumis au ministre de l’Emploi des propositions allant dans le sens de doter les structures rattachées à son département, des compétences avérées pour faire face à de telles situations où on peut former de vrais entrepreneurs, capables à eux seuls de monter leurs propres projets. Le conférencier s’inquiète en ce qui concerne les critères qui vont prévaloir au choix des bénéficiaires des bourses. Il craint aussi que les kits qui seront mis à la disposition des jeunes, ne soient pas de bonne qualité sinon déjà morts-nés. Il faudra, dit-il, que ces kits puissent permettre à leurs bénéficiaires non seulement de s’auto employer pour ne plus retomber dans le chômage, mais aussi de pouvoir employer d’autres personnes.
Le mouvement des jeunes contre le chômage au Mali se dit déterminé à jouer son rôle non seulement de partenaire, mais aussi de contre poids face aux mauvaises politiques de l’emploi que les gouvernants seraient amenés à proposer et qui ne seront pas profitables pour les milliers de jeunes qui souffrent encore du fardeau du chômage.
Rappelons que l’idée de la Bourse de l’emploi et de la formation professionnelle a été lancée en 2008. Elle visait a cibler des secteurs d’activités pourvoyeurs d’emplois en vue de permettre à des jeunes désoeuvrés de s’insérer dans la vie active par le biais de l’auto emploi.
Lors de cette 1ère édition, quatre kits étaient au menu. Il s’agit du kit aviculture, des unités laitières, des motos taxis et des congélateurs.
Falé COULIBALY