Les vendeurs de poulet de chair congelé étaient face à la presse, le jeudi 24 décembre 2015, au Pavillon des Sports du Stade Omnisport Modibo Keita. L’objectif de cette rencontre avec les journalistes était de dénoncer l’injustice dont les vendeurs de poulet de chair sont victimes de la part de certains agents véreux de la direction nationale de la concurrence et du commerce.
Les conférenciers étaient Yacouba Djitteye, vendeur de poulet de chair à l’Avenue Modibo Keita ; Ousmane Diawara, vendeur de poulet de chair au Marché de Fadjiguila en Commune I du district de Bamako ; Hassane Koné, vendeur de poulet de chair au Marché de Djicoroni Para en commune IV du district de Bamako; Gaoussou Kane, promoteur de la Poissonnerie Maman Niaré au Marché de Médine et Omar Koureichy.
A l’approche des fêtes de fin d’année, surtout la nuit du 31décembre au 1er janvier, le poulet de chair est prisé. C’est la raison pour laquelle certains agents véreux de la direction nationale de la concurrence et du Commerce s’adonnent à des pratiques, qui ternissent l’image du département en charge du commerce et celui du développement rural. Ils saisissent les poulets de chair des jeunes vendeurs qui importent ces poulets du Brésil et de l’Irlande au profit des poulets de chair du Mali, dont le conditionnement laisse à désirer. Alors que celui importé est de la meilleure qualité. Tant que son stock n’est pas écoulé au marché, le poulet de chair de chez nous ne marche pas.
Le prix de poulet importé est abordable ; car le kilogramme varie de 1750 à 2000FCFA, contre 3000FCFA pour ceux du Mali.
Selon le rapport des examens du Laboratoire central vétérinaire de Bamako, en ce qui concerne l’échantillon soumis à l’essai, la qualité bactériologique est bonne. Ces poulets importés ne proviennent pas des pays où la volaille est contaminée par la grippe aviaire. Ces poulets de chair sont plutôt confrontés à des problèmes internes : certains responsables de la DNCC auraient des élevages de volaille à Bamako. Ils voudraient que leurs produits soient évacués en premier lieu, même si ce n’est pas la bonne qualité.
Aux dires de Yacouba Djitteye, il a commencé la vente de poulet de chair il y a 4 ans. Il a déploré la saisine de leurs produits dans leurs magasins par certains agents de la DNCC sans raison valable. Aujourd’hui, il a un conteneur et demi de poulet de chair qui a été saisi par ces agents. Ils ne sont saisis ni à cause de la mauvaise qualité, ni de l’interdiction des ventes. La valeur de ce conteneur saisi est à hauteur de 60.000.000FCFA.
Pour Ousmane Diawara, il n’a jamais voté si ce n’est qu’en 2013 pour élire IBK. Comme il l’a dit, il veut que la vérité soit dite.
« Nous cherchons des solutions dans le strict respect des textes en vigueur », a déclaré Siré Maïga.
Omar Koureichy a fait savoir aux hommes de médias que depuis le lundi dernier leurs boutiques sont fermées. Les agents de la DNCC sont venus faire cette opération sans les services vétérinaire et d’hygiène. Il a signalé que la conservation du poulet de chair du Mali n’est pas efficace. Le prix du poussin dans les pays limitrophes est 250FCFA contre 750FCFA au Mali, a-t-il déploré.
Gaoussou Kane dira qu’avant même cette conférence de presse, il a perdu 40 cartons de poulet de chair, car ils ont été saisis par les agents de la DNCC. La valeur s’élève à hauteur de 1.000.000FCFA. « Ils sortent n’importe comment pour saisir nos produits sans preuve. Ils n’avancent pas d’arguments. Ils disent seulement qu’ils sont en mission. La question que l’on peut se poser, c’est s’ils sont en mission commandée », se plaint-il.
Les vendeurs de poulet de chair ne sont pas des va –t-en guerre, mais ils veulent que les plus hautes autorités s’impliquent pour trouver un dénouement heureux à cette agitation des agents de la DNCC.
Oumar Coulibaly
La meilleure solution contre un agent véreux, c’est le tribunal. On porte plainte d’abord, on ameute les médias ensuite (mais attention aux avocats véreux et avariés et sans déontologie).
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