Après des discussions entre les professionnels de la filière bétail-viande et les promoteurs d’huilerie, sous l’égide du ministère du commerce et de l’industrie, un protocole d’accord a été signé hier mardi 11 août, à la Cité administrative. Les documents ont été paraphés par les présidents de la Fédération nationale des producteurs d’huile et de l’aliment-bétail (FENAPHAB) et la Fédération nationale des groupements interprofessionnels de la filière bétail-viande (FEBEVIM) en présence du ministre du Commerce et de l’industrie, Abdel Karim Konaté et des associations des consommateurs. Suivant ce protocole, les bouchers s’engagent à vendre le kilo de la viande de bœuf avec os à 2200 FCFA et sans os à 2500 FCFA à compte du lundi prochain. Ensuite, à partir du 17 septembre 2015, ils vont vendre le kilo respectivement à 2000 et 2300 FCFA.
Depuis quelques semaines le prix du kilogramme de la viande de bœuf a subi une augmentation dans les différents marchés de la capitale. De 2200 FCFA, le kilo de la viande avec os a été porté à 2500 FCFA alors que la viande sans os de 2500 a été fixée à 3000 FCFA par les bouchers.
Engagé pour trouver une solution à cette situation qui contribue à affaiblir le panier de la ménagère, le ministre du Commerce et de l’industrie, à travers à la Direction nationale du commerce et de la concurrence (DNCC) a organisé, le vendredi dernier, une rencontre entre les acteurs de la filières bétails-viandes (syndicat des bouchers, marchands de bétails, consommateurs et DNCC). Après discussions, les parties ont souhaité la révision de la politique nationale de l’élevage, la dotation des éleveurs en espaces de pâturage, l’organisation du circuit de distribution afin de réduire les intermédiaires qui contribuent à la hausse des prix des animaux. Autre vœu des acteurs, la professionnalisation du secteur de la viande.
Hausse exceptionnelle
Cette rencontre a été l’occasion pour le syndicat des bouchers et commerçants de souligner que cette situation est la conséquence de la hausse des prix d’acquisition de ces animaux, un phénomène récurrent chaque année en cette période. Mais cette année, la hausse a été exceptionnelle à cause du retard de l’hivernage, contraignant les éleveurs à laisser les animaux en pâturage dans les pays voisins.
De leurs côtés, les éleveurs s’insurgent contre le prix de l’aliment-bétail jugé exorbitant qui évolue de 90 000 FCFA la tonne à 300 000 FCFA.
A la suite de cette rencontre, une autre a eu lieu, cette fois-ci avec les promoteurs d’huilerie qui produisent de l’aliment-bétail à partir des graines de coton. Au cours de cette rencontre, chaque partie a souligné les difficultés et les solutions envisageables. Ainsi, le la Fédération nationale des producteurs d’huile et de l’aliment-bétail (FENAPHAB) s’est engagée à céder l’aliment-bétail directement aux éleveurs à 125 000 FCFA la tonne au maximum. Faut-il souligner que c’est grâce à l’intervention de l’Etat que les huileries bénéficient de la graine de coton à 103 000 FCFA la tonne auprès de la CMDT.
La Fédération nationale des groupements interprofessionnels de la filière bétail-viande (FEBEVIM) s’est engagée à acheter la production d’aliment-bétail des unités industrielles.
Du côté du gouvernement, il a été décidé d’interdire l’exportation de l’aliment-bétail. Autres préoccupations soulignées par les éleveurs, l’absence de parcs de transit pour les animaux, les taxes communales, le manque de financement pour les bouchers, le nombre élevé d’intermédiaires dans le circuit.
Rembourser les prêts à terme échu
Le département s’est engagé à chercher auprès du ministère de l’administration territoriale et des maires des aires de transit supplémentaires dans les alentours de Bamako et une possible réduction de la taxe communale sur les bétails. Pour le financement, le ministre a rappelé qu’en 2014, 75 millions de FCFA ont été accordés à 150 bouchers à raison de 500 000 FCFA par personne. Et aujourd’hui, le taux de remboursement de ces prêts est de 45%. Donc, pour tout autre financement, le ministre a demandé à la fédération d’intervenir auprès de ses membres pour le remboursement.
” Nous n’allons pas affamer les Maliens pour aller nourrir les populations d’autres pays. La viande du Mali doit d’abord bénéficier aux Maliens. Toutes les mesures idoines seront prises pour cela ” a souligné le ministre Konaté. Il a remercié les différentes parties pour leur esprit patriotique. Après savoir signé les documents, les présidents Aboubacar Ba (FEBEVIM) et Houseyni Simpara (FENAPHAB) ont promis de respecter leurs engagements au grand bonheur des consommateurs maliens.
Youssouf CAMARA
il faut en tout cas proteger cette filiere issus d une économie familiale , et depuis des générations . Aujourd’hui on vois des prédateurs marocains roder aupres d une malfia politique et religieuse du mali pret a tout pour tout ceder a leurs amis sans se soucier de l interet des populations maliennes. c était une filiere qui s ensortait depuis des siecles. certe qu il faut moderniser , et c est le role d un etat responsable d accompagner les nationaux pour properer l économie nationale . Hélas on brade toutes notre richesse en échange de quelques corans, formation d imams, commissions entre amis. combien gagne les entreprises marocaines sur le dos des pauvres maliens en milliards. ils ont tout pris devant les maliens et se font des milliards qui vont vers le maroc. Banques , télécommunication , terre agricole et agro industrie, mine, et maintenant agro pastoral qui sera d ailleurs la fin d,une économie familiale equibrée des peulhs maures et autres. c est un danger ou il faut une mobilisation derrière l’etat dont les représentants sont malheureusement corrumpus. incompétents et incapables de voir une vision lointaine de l intérêt d’une grande nation. c est vraiment triste pour ce pays!!!
Est ce qu’au moins Sanogo, grand découpeur de viande en morceau “avec os”, était invité à participer aux discussions?
Sa participation eût été la moindre des choses, compte tenu de son expertise incontestable dans le débitage-express-de-colonel-gênant!
Houbien? 😛
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