Le président de la FEBEVIM, Réné Alfonse à la conférence des éleveurs à Kita :Nous n’accepterons plus jamais d’être des sujets taillables et corvéables à la merci des agents””

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Vu la recrudescence de la répression arbitraire, exercée par les agents des eaux et forêts sur les éleveurs du cercle de Kita, une délégation conduite par le président de la Fédération interprofessionnelle bétail et viande (FEBEVIM), Réné Alfonse et le Secrétaire général du Syndicat national des éleveurs et marchands de bétail du Mali (SYNEMAB), Aboubacar Bâ, a effectué un déplacement, le Mardi le 17 mai sur Kita pour échanger avec les éleveurs afin de mieux s’imprégner de leurs problèmes.

La salle de réunion de Kibaru Bugu de Kita était pleine à craquer, le mardi dernier par les éleveurs venus des villages pour participer à la conférence-débat, organisée par le SYNEMAB. Le secteur de l’élevage contribue pour beaucoup à l’économie du Mali. Les éleveurs sont confrontés à d’énormes difficultés dans l’exercice de leur métier. Ce qui constitue un goulot d’étranglement pour leur expansion économique. Parmi les difficultés évoquées par les éleveurs, on peut citer entre autres : La séquestration, l’arrestation et la détention arbitraire des éleveurs de la part des agents des eaux et forêts. Ainsi, le payement arbitraire d’une taxe pour une hache saisie sur un éleveur s’élevent à 100. 000 ou 150.000 FCFA sans délivrer de reçu.

De même que douze éleveurs ont été arrêtés et détenus dans des conditions inhumaines, le 11 avril à Tabakoto et soumis au paiement d’une somme de 1.200.000 FCFA, malgré l’intervention des personnalités saisies à cet effet. Cet état de chose à suscité la colère des éleveurs de la zone. Beaucoup de bœufs et moutons sont morts à cause des agents. Les éleveurs sont aussi menottés et frappés par les agents.

Par ailleurs, les maures de Mauritanie viennent faire paitre leurs troupeaux dans les forêts classées de Kita et remplissent des camions contenant du bois pour les importer en Mauritanie au vu et au su des agents. Tandis que cette pratique est interdite aux éleveurs du Mali.

Le président de la FEBEVIM, Réné Alfonse, a insisté sur l’union des acteurs de l’élevage qui constituent une force auprès des pouvoirs publics dans un Etat démocratique. Pour lui, il faut une synergie d’action entre le syndicat local des éleveurs, les autorités politiques, administratives ainsi que les services techniques concernés pour l’atteinte des objectifs. “Nous n’accepterons plus jamais d’être des sujets taillables et corvéables à la merci des agents des eaux et forêts“, a-t-il martelé. “Plus de détention arbitraire, de privation de liberté“, a-t-il poursuivi. Pour cela, la FEBEVIM portera l’affaire devant la justice ou devant les plus hautes autorités. Aux échéances électorales de 2012, les éleveurs soutiendront le candidat qui dans son projet de société prendra en compte l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail Le Secrétaire général du SYNEMAB, Aboubacar Bâ, a pour sa part, souligné qu’au Mali la plu part des éleveurs ne sont pas instruits. Toutefois, s’ils connaissaient leurs droits et devoirs ils sauront comment se comporter. Il a exhorté les éleveurs à chercher à devenir des leaders partout où ils se trouvent seul gage pour l’amélioration de leurs conditions de travail. Il a remis des exemplaires des textes régissant le secteur de l’élevage au président de l’Union pour lui permettre en cas de litige de chercher un avocat et un huissier.

Notons que la rencontre a enregistré la présence du président de la chambre d’agriculture de Kita, Yacouba Keita et du président de l’union des éleveurs de Kita, Ibrahim Mariko ainsi que les représentants des autorités politiques administratives et des services techniques concernés.

Falé COULIBALY

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