Le cri de cœur des vétérinaires et ingénieurs d’élevage à l’endroit du président IBK «Ne promulguez pas cette loi !»

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Le projet de loi adopté en fin janvier sur la pharmacie  vétérinaire  inquiète les professionnels  dudit secteur à savoir les vétérinaires et ingénieurs d’élevage. Si les autorités maliennes ont expliqué leur acte  par une  harmonisation de la  législation nationale avec celle de l’UEMOA, les professionnels du secteur vétérinaire voient en  cette décision une «discrimination» à leur égard  et interpellent du coup le président de la République à ne pas promulguer cette loi adoptée par les députés le 28 janvier 2016.  La cour suprême est aussi saisie sur la question en vue d’obtenir une annulation.

Cette loi sur pharmacie vétérinaire,  faut-il  le rappeler, interdit aux vétérinaires et  ingénieurs d’élevage de détenir un établissement de pharmacie vétérinaire. En clair, pour installer une pharmacie vétérinaire, il faudra désormais être un Docteur vétérinaire.  Une « Injustice » selon les vétérinaires et ingénieurs d’élevage  qui, réunis au sein  d’une  association depuis 1998, pensent que la porte vient d’être fermée à leurs collègues  qui souhaiteraient s’introduire dans le secteur de la pharmacie : « Nos confrères de la fonction politique  qui ont consacré toutes leurs vies à servir l’Etat, s’ils veulent demain après la retraite s’installer en pharmacie, ils ne pourront pas», ont martelé les responsables de l’association des  vétérinaires et ingénieurs d’élevage lors d’une assemblée d’information et de sensibilisation le samedi dernier à la maison de la presse.

Les  vétérinaires et ingénieurs d’élevage sont en majorité ceux-là qui ont été formés à l’IPR  de Katibougou. Et les docteurs ont reçu  leurs formations à l’étranger.

Pour les responsables de l’association des  vétérinaires et ingénieurs d’élevage, l’adoption de cette loi aura pour conséquence dans toutes  les prochaines  années, la privatisation des vétérinaires maliens au profit des ressortissants d’autres pays de la Zone UEMOA. Et ce, disent-ils, non pas pour des  questions de compétences mais de personne : «Ces étrangers qui viendront s’installer au Mali non pour traiter  les animaux, mais pour vendre des médicaments, seront les premiers à plier bagages en cas de crise», ont-ils dit tout en regrettant le fait que le Mali soit «le seul pays  au monde qui  brime  ses enfants au profit d’autrui».

En plus de la question de l’adoption du projet de loi, les  vétérinaires et ingénieurs d’élevage ont dénoncé l’installation dans de conditions plus ou moins « floues » d’un bureau transitoire de l’ordre des ingénieurs et docteurs  vétérinaires  du Mali dont les bureaux avaient  été dissous en septembre dernier après expiration du mandat. Ce bureau transitoire, disent-ils,  a été installé dans la précipitation et en violation des textes. L’accusé s’appelle  Dr Bocari  Tréta, ex-ministre du développement rural.

Dans ce bureau transitoire, déplorent les vétérinaires et ingénieurs d’élevage, il n’y a que des docteurs  vétérinaires alors que, toujours selon les responsables de l’association, l’ordre (des ingénieurs et docteurs  vétérinaires) est majoritairement milité par des ingénieurs.  Et, indiquent-ils, l’installation d’un bureau transitoire n’est  pas prévue par  les textes et règlements de l’Ordre.

Lors de la même assemblée d’informations et de sensibilisation,  les   vétérinaires et ingénieurs de l’élevage ont annoncé leur souhait d‘écrire dans les prochains jours au président la république en vue de le solliciter de ne pas promulguer la loi sur la « pharmacie en l’état ». Ils ont aussi demandé plus de solidarité entre eux. Ils souhaitent également des sanctions contre les complices de cette situation.

Cette conférence  d’informations était conjointement animée par M. Dramane Sérémé, Modibo Koité, Mme Sanogo Diarata Traoré, tous  membres de l’association. Me Sanogo, l’avocat de l’association et des délégués de l’ensemble du territoire étaient aussi présents.

Djibi Karim

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1 commentaire

  1. Qu'on ne s'étonne point de tels faits; ceci caractérise le Mali d'aujourd'hui; un Malien pour son intéret personnel est pret à vendre ses propres parents sans se soucier de la suite à plus forte raison d'autres individus! qu'a_t_il à foutre de la conscience ou du patriotisme? Le Mali de demain? le Mali de ses enfants et petits enfants? il s'en f……Lui il veut gagner tout de suite et tant pis pour les autres. si sa nation est détruite, ce n'est pas son problème ni celui de ses proches, c'est le problème des autres. Que DIEU sauve le Mali de ses prédateurs dont la majorité sont ceux là que l'on juge d'expérimentés, au bord du précipice!

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