L’abattoir frigorifique de Bamako : Mme Kané Rokia Maguiraga en visite

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Mme Kané Rokia Maguiraga

Le ministre de l’Elevage et de la Pêche, Mme Kané Rokia Maguiraga, a visité, la semaine dernière, les locaux de l’abattoir frigorifique du quartier «Sans fil», une structure gérée par un opérateur privé depuis 2002, date de sa privatisation. La visite était guidée par le promoteur du lieu, M. Abdoul Wahab Moulékafo.

Situé dans la zone industrielle, l’abattoir frigorifique de Bamako (AFB) est le premier abattoir de notre pays. Il fut créé en 1965 pour solutionner les problèmes sanitaires de la viande pour la population du District de Bamako. Aujourd’hui, l’abattoir frigorifique compte 103 salariés inscrits à l’Institut national de prévoyance sociale (INPS), selon son promoteur.
A l’issue de la visite, le promoteur a remercié le ministre de l’Elevage et de la Pêche pour son implication personnelle pour la bonne gestion de l’abattoir frigorifique de Bamako (AFB). Il a, par ailleurs, déclaré que plus de 80% des matériels de l’abattoir sont neufs grâce à l’investissement financier consenti. Il a invité la population à venir abattre leurs bêtes à l’abattoir, car toutes les conditions y sont réunies.
Le ministre de l’Elevage et de la Pêche a, pour sa part, déclaré que l’AFB a été créé pour solutionner les problèmes sanitaires de la viande pour la population du District de Bamako. Mme Kané Rokia Maguiraga expliquera que l’objectif de sa visite était de s’enquérir des conditions d’abattage, sanitaires, mais également des conditions d’approvisionnement en viande dans le District de Bamako. «J’ai aussi constaté qu’il y a des avancées, malgré les moyens limités», a reconnu Mme Kané Rokia Maguiraga. Elle a indiqué que depuis 2005, le chiffre des abattages a augmenté. Aujourd’hui, l’AFB abat plus de 300 têtes de bovins par jour, environ 800 têtes d’ovins et caprins. Mme Kané Rokia Maguiraga s’est réjouie du fait que toutes les conditions d’abattages sont respectées. Il y a des vétérinaires qui se relèvent 24 h sur 24 pour l’inspection sanitaire. Aussi, sur la chaîne d’abattage, le repos des animaux est respecté avant l’abattage. «Nous avons une population à majorité musulmane, l’abattoir frigorifique de Bamako respecte le rite musulman Halal qui veut que tous les animaux, avant d’être égorgés, doivent être couchés face à la Kaaba», a pointé Mme le ministre.
«Nous avons des ambitions pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population malienne, mais aussi pour le District qui est la vitrine de notre pays», a déclaré Mme Kané Rokia Maguiraga.
Pour ce faire, elle soulignera que son département souhaiterait voir avec le promoteur ce qu’il faut améliorer pour aller de l’avant. Elle a, par ailleurs, souhaité que notre pays aille à l’exportation de la viande et non à l’exportation des animaux sur pied. «Ce sont des pertes énormes, dira-t-elle, quand nous exportons les animaux sur pied», a expliqué le ministre, avant d’ajouter qu’il existe un projet dans son département qui s’occupe uniquement des sous-produits d’abattages. «Il va de soi que nous abattons nos animaux dans notre pays, que nous exportons la viande et utilisons les sous-produits d’abattages pour augmenter les revenus des bouchers locaux», a soutenu le ministre.

Mamadou DOLO                                                                                                                               dolo@journalinfosept.com

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