Hausse du prix de la viande : La solution trop partiale du ministre Mohamoud Ould Mohamed

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Les viandes avec os et sans os seront respectivement vendues à 2 300 Fcfa et 2 800 Fcfa le kilo, à partir d’aujourd’hui, lundi 12 juillet pour une durée de 2 mois renouvelables dans les localités de Bamako et Kati. C’est la principale clause d’un protocole d’accord signé le 6 juillet 2021 entre le ministre en charge de l’Industrie et du Commerce, Mohamoud Ould Mohamed, et le président de la Fédération des syndicats des bouchers, Hamsoulaye Diallo.

Dans ledit protocole d’accord, les acteurs de la filière bétail-viande (bouchers) se sont engagés à respecter et afficher les prix ci-dessus mentionnés au niveau des points de vente, de respecter le poids de la viande vendue et les normes sanitaires et de se soumettre au contrôle de l’application des dispositions du présent protocole. En contrepartie, le gouvernement, à travers le ministère de l’Industrie et du Commerce, est tenu de payer aux bouchers abattants une subvention à la consommation de quarante- cinq mille (45 000) FCFA par carcasse de bœuf abattu. Et ce n’est pas tout. Des commissions de suivi des opérations d’abattage seront mis en place au niveau des abattoirs de Sans-Fil, Sabalibougou, Kanadjiguila et Kati.

L’objectif de ce protocole d’accord, selon le ministre de l’Industrie et du Commerce, est de protéger les consommateurs maliens contre la vie chère, mais il pourrait être porteur de flambée des prix de la viande au niveau d’autres localités du pays apparemment laissé pour compte. Et pour cause, pour les autres localités du pays, aucune disposition n’a été prise par le ministre Ould Mohamed. Et pourtant les habitants de ces localités abandonnées, qui sont également des Maliens au même titre que les habitants des deux contrées ciblées, consomment et achètent également de la viande. D’ailleurs, c’est leur taxe et impôts qui vont servir à subventionner la viande pour Bamako et Kati. Et avec une subvention de 45 000 francs CFA, les éleveurs seront tentés de venir vendre leur bétail à Bamako et Kati. Toutes choses qui pourront provoquer une pénurie dont la conséquence ne sera autre que la flambée du prix. Comme quoi, le ministre a géré un problème sans toucher à l’essentiel.

Amidou Keita

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