C’est l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire des Aliments qui sert de cadre, du 7 au 8 novembre, à la restitution des résultats suite à la découverte de résidus d’insecticides dans les poissons fumés du Mali.
Financée par le Fonds pour l’application des normes et le développement du commerce (STDF), la FAO et l’ex-ANSSA en collaboration avec l’Institut national pour la recherche en santé publique (INRSP) ont restitué les résultats sur la présence des résidus d’insecticides dans les poissions fumés. Cette restitution précède à une étude réalisée par le projet MTF/RAF/487/STF(STDF/PG/303) entre 2014 et 2018 a découvert de résidus d’insecticides dans les poissons fumés. Cette étude conclut que ce résidu d’insecticides représente un grave problème pour la santé des populations intérieures et le commerce régional. Pour ce faire, elle a recommandé une résolution de ce problème en requérant un travail d’évaluation des risques et des points de contaminations possibles sur l’ensemble de la chaine de valeur.
Expliquant le processus de cette étude, le représentant du directeur national de la pêche, Moussa Soumaré a indiqué que le projet ‘’ Promotion des Normes et Codes d’Usages du Codex Alimentaires’’ a mis au point , grâce au soutien d’un laboratoire technologie alimentaire, un prototype de four dénommé « Sabu-Mania ».Lequel a permis de mener des évaluations rigoureuses en s’appuyant sur les normes et codex alimentaires. « Les laboratoires PROSLAB et LTCGE ont appliqué des protocoles d’analyses rigoureux pour mesurer de pesticides et les niveaux de HAP dans les échantillons des poissons frais et fumés, collectés dans plusieurs sites du pays », explique le représentant de la direction de la pêche, ajoutant que « ces analyses, faites par des spécialistes de la Direction national de la sécurité de la santé alimentaire et l’INSP, fournissent une image détaillée de la contamination actuelle et des risques associés ».
En réponse, la Direction nationale de la pêche a recommandé la promotion des méthodes de fumages plus sûres afin de réduire la présence de ces contaminants dans le poisson et de préserver la santé des consommateurs. « Nous prévoyons de renforcer la formation des acteurs de la filière poisson, la réglementation et d’élargir l’application des normes codex alimentaires dans d’autres filières agroalimentaires au Mali », a promu Moussa Soumaré, concluant que l’objectif est de généraliser les bonnes pratiques pour garantir la condition sanitaire et améliorer la compétitivité des produits sur les marchés nationaux et internationaux.
Selon l’organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, la pêche au Mali est l’un des sous-secteurs clés de l’économie. Elle occupe plus de 70 000 actifs directement et génère près de 285 000 emplois soit 7% de la population active. La part de poisson transformé est plus importante que celle de poisson frais (environ 60% contre 40%) à cause de l’éloignement et de l’enclavement des zones de production et de la difficulté de conservation du poisson frais.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net