La confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale en collaboration avec le Fonds des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FOA) était en conclave à Bamako pour une meilleure contribution de la réduction de la pauvreté et de la sécurité alimentaire.
Ils étaient plusieurs professionnels de la COAPA à faire le déplacement à Bamako pour prendre part à la rencontre de réflexion et de sensibilisation sur les directives visant à assurer une pêche artisanale durable pour le compte de la sécurité alimentaire et de la lutte contre la pauvreté. Ces directives conçues lors de la 29ème session du comité de pêche de la FAO visent « à éliminer la faim et à favoriser le développement durable ». Elles ont pour but, selon le représentant de la FAO, Issa Keïta, de soutenir des millions d’hommes et des femmes dans les pays en développement.
A travers ces directives, la FAO veut encourager la mise en œuvre des politiques nationales en faveur de la filière pêche artisanale, qui a été retenue comme un sous-secteur clé de la sécurité alimentaire et à l’éradication de la pauvreté. Selon les statistiques, ce sont 100 millions d’hommes et de femmes qui sont employés par la pêche artisanale. Les mêmes chiffres indiquent que plus 200 millions d’africains dépendent du poisson comme principale source de protéines et de vitamines faisant de la filière pêche un filet de sécurité et de stabilité sociale.
Pour le Président du collectif national des organisations professionnelle de la filière poisson du Mali, Abdoualye Konatao, la compréhension de ces directives également amélioreront la contribution de la pêche à la sécurité alimentaire, contribueront au développement des communautés de pêcheurs du Mali et préserveront les ressources halieutiques leur exploitation durable. A l’en croire, ce sont 25 professionnels du secteur de la pêche qui ont pris part à cette rencontre.
« La pêche constitue un sous-secteur clé de l’économie nationale avec une production de 80 000 à 100 000 tonnes de poisson par an », a déclaré le secrétaire du ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Lassine Dembélé. Ajoutant que la pêche contribue à hauteur de 3,9 % au PIB avec une potentielle création de 500 000 emplois pour les jeunes et les femmes dans le domaine de la production, la transformation et commercialisation du poisson.
En dépit des potentialités du sous-secteur pêche, le secrétaire général du ministère en charge de la pêche a affirmé que le secteur souffre des aléas climatiques, de l’enclavement des zones de production, de l’insuffisance d’infrastructures et d’équipements de conservation et de transformation. A cela s’ajoute l’insécurité foncière, le faible investissement dans le domaine et la faible capacité des ressources humaines dédiées au développement de la pêche et de l’agriculture. C’est pourquoi il a salué le choix du Mali pour abriter cette rencontre de réflexion et de sensibilisation qui, selon lui, permettra de mettre à niveau tous les professionnels de la filière pêche sur les directives fixées par la FAO pour éliminer la faim.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net