Sous le thème : «la valorisation du lait local enjeux et défis » le Mali a célébré à l’instar de la communauté internationale la journée mondiale du lait le jeudi 1er juin 2017 sur l’esplanade du Palais de la Culture Amadou Hampaté Bah. L’évènement était présidé par Mme Ly Taher Dravé, ministre en charge de l’Elevage et de la Pêche avec à ses cotés Bakari Togola président de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali(APCAM), Sanoussy Bouya Sylla, président de la Chambre d’agriculture de Bamako et Oumar Ibrahim Touré, ministre Commissaire à la Sécurité alimentaire.
L’objectif de cette 12ème édition, était de faire connaître les acteurs de la filière lait et les produits dérivés afin de susciter la réflexion et les débats sur le développement de ladite filière. De même, il s’agit d’amener les autorités publiques, les PTF, les ONG et l’opinion publique à appuyer les investissements portant sur les actions de développement de la filière lait au Mali.
Pour l’occasion Sanoussy Bouya Sylla n’a pas manqué de signaler que la filière lait au Mali est confrontée à plusieurs contraintes. Il s’agit du faible niveau d’investissement pour la mise en place et le développement d’unités de transformation et de circuits de distribution du lait. « Le lait cru produit n’arrive pas à être collecté, transformé en début de l’implantation des centres de collectes et mini-laiterie pour être distribué au niveau dans des couches les plus défavorisées de notre société » a-t-il regretté. Avant de souligner le calvaire que fait subir la société ‘’Mali-Lait’’ aux producteurs locaux du lait au Mali.
En plus, il déplorera la contenance de plus de 20 milliards de produits supposés être laitiers importés dans notre pays. « Il est aujourd’hui plus qu’impérieux qu’un accent soit porté sur l’industrialisation du lait local cru local, gage de notre sécurité alimentaire et nutritionnelle » a-t-il suggéré.
A son tour, Bakari Togola dira que l’importance de la célébration de la journée mondiale du lait n’est plus à démontrer, car il s’agit de l’aliment naturel le plus complet, important pour les hommes ainsi que les animaux. Selon lui, le lait contient tous les éléments de base nécessaires à la croissance de l’enfant.Donc important dans l’alimentation des populations mais aussi dans la création d’emplois et l’amélioration des revenus. Qu’au cours de ces dernières années, d’énormes efforts ont été consentis dans le développement de la filière laitière du Mali. Ces efforts, dit-il, sont entre autres un environnement politique, institutionnel et technique favorable. De même que des acquis importants en santé, alimentaire et génétique. C’est pourquoi, selon lui, les acteurs de la filière lait ont décidé d’échanger sur les enjeux et les défis qui sont liés au développement des industries de transformation du lait local.
Quant au ministre de l’Elevage et de la Pêche Mme Ly Taher Dravé le thème : « la valorisation du lait local enjeux et défis » dédié à la célébration de la 12ème édition interpelle les acteurs de la filière lait ainsi que les hautes autorités à une prise de conscience sur la nécessité de diversifier les produits laitiers pour plus de valeur ajoutée.
Rappelant que le potentiel laitier du Mali est estimé à plus de 1 800 000 000 de litres en 2015 avec un disponible exploitable de plus de 700 000 000 de litres, elle dira que la valorisation du lait local mérite alors une attention particulière. Dans cette perspective, elle annoncera l’élaboration d’un nouveau projet national de développement et de valorisation de la production laitière qui prendra en compte les aspects liés à l’industrialisation.
Par Maïmouna Sidibé (stagiaire)
Ce n’est pas en montant le prix du lait à 400 Fcfa le litre que vous allez construire des unités industrielles de transformation du lait en poudre. Il faut vous associez en coopérative laitière de 20 producteurs laitiers et contracter une dette de 250 Millions de Fcfa auprès d’une structure bancaire pour construire une unité industrielle de transformation du lait en poudre. Beaucoup d’opérateur économique de la place ont des vaches, associez-vous en coopérative et faites prospérer votre activité au lieu de faire souffrir la population inutilement. Il y a beaucoup de chose qu’on peut faire ensemble, seulement si on accepte de s’associer, aimer profondément notre pays et avoir pitié de cette population très pauvre. Si jamais vous ne donnez pas le lait en ce mois bénit de Ramadan aux pauvres et que vous le verser par terre, le bon Dieu ne vous le pardonnera jamais.
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