Filière bétail, viande et lait et le gouvernement: Ça passe ou ça casse

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Compte tenu de leur situation actuelle préoccupante, la Commission des organisations de la filière bétail, viande et lait a annoncé une grève de 72 h après les quinze jours qui viennent, avec option d’une grève illimitée. C’était hier mardi à la Maison de la presse.

 

L’ultimatum est désormais lancé au gouvernement, et les acteurs des différentes filières se disent déterminés à aller au bout de leur lutte. Après plusieurs mois de suspension, la Commission des organisations de la filière bétail, viande et lait vient de relancer le gouvernement par rapport à leur cahier de charge qui contient quinze points de doléance. Selon les responsables de la commission, la non-satisfaction de ces points déclencherait dans les semaines à venir une grève de 72 h. Après quoi elle se verra dans l’obligation d’entamer une grève illimitée sur toute l’étendue du territoire nationale. « Si le gouvernement ne répond pas à nos requêtes, nous allons décréter 3 jours de grève sur toute l’étendue du territoire malien. Si ces trois jours de grève ne le feront pas réagir, nous entamerons une grève illimitée pour paralyser toutes les filières concernées. », a prévenu Hamsoulaye Diallo, président de la Commission des organisations de la filière bétail, viande et lait.

Commission des organisations de ces différentes filières demande au gouvernement de résoudre les exactions subies aux éleveurs et leurs biens et punir les autres ; exiger l’application stricte de la loi portant sur la charte pastorale sur toute l’étendue du territoire malien et du décret portant annulation de la TVA sur l’alimentation du bétail, faciliter l’acquisition des moyens de transport de la viande, dédommager les victimes de la crise actuelle, impliquer les acteurs de la filière dans toutes les prises de décision les concernant, appliquer strictement le décret sur la criminalisation des vols de bétails

Parlant du problème d’insécurité que vivent les éleveurs, les responsables de la commission accusent le gouvernement d’avoir encouragé cette situation par sa passivité sur la situation. « Le gouvernement est responsable de cette situation d’insécurité qui cible les éleveurs, en ce sens qu’il ne réagit pas face aux différentes actions criminelles qui ont concerné les éleveurs », a déploré Boubou Cissé.

Youssouf Coulibaly et Moctar Dramane Koné, Stagiaire

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