Fête de Tabaski: Quand les éleveurs maliens exportent massivement des moutons

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A deux semaines de tabaski : Le marché du mouton est peu approvisionné

Approvisionner le pays en moutons suffisants et moins chers à l’occasion de la fête de l’Aïd el kébir ou « Séliba » est un casse-tête pour les autorités maliennes. Cela s’explique par le fait que des éleveurs maliens transportent massivement des moutons dans les pays voisins notamment le Sénégal.

Chaque année quand la fête de Tabaski communément appelée ‘’la fête des moutons’’ approche, les éleveurs maliens se livrent à transporter des moutons en dehors du Mali. Du coup, les rares moutons au marché coutent la peau des fesses.

Force est de reconnaitre que chaque année, le Sénégal compte sur le Mali pour satisfaire ses besoins en moutons de Tabaski et d’ores et déjà les autorités de ce pays, très prévenants, ont déjà pris langue avec nos professionnels de la filière bétail-viande qui les ont assuré de pouvoir leur livrer plus de 280.000 béliers. La ministre de l’Elevage et des productions animales du Sénégal, Aminata Mbengue N’diaye, a même présidé une rencontre avec les transporteurs, les associations d’éleveurs du Sénégal et ceux du Mali regroupés au sein de la Fédération nationale des groupements de bétail viande. C’est au cours de cette réunion que ces professionnels de la filière se sont engagés à convoyer plus de 280.000 béliers sur le marché sénégalais non sans soulever certaines questions comme les tracasseries que rencontrent les transporteurs sur le corridor Dakar-Bamako, la mobilisation des véhicules le long des frontières entre les deux pays ainsi que les taxes abusives appliquées par le Sénégal une fois les moutons sur place dans ce pays. Beaucoup de ces moutons proviendront de la région de Mopti.

Alors qu’en sera-t-il du marché malien pour cette fête de Tabaski ?  Telle est la principale question qui taraude les esprits.

En tout cas, à l’heure où la hausse généralisée des prix des produits alimentaires a été érigée en règle de fonctionnement du marché, il y a de quoi redouter les dépenses de « Séliba » surtout en ce qui concerne le mouton car les populations gardent encore un amer souvenir de ce qui s’est passé lors de la fête de fin du Ramadan où les prix des produits, hormis celui de la viande, étaient hors de portée.

Comme les autres années, Il faut cependant s’attendre à la cherté du prix des moutons.

Agmour

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