Pour obtenir des poulets dodus, les paysans du nord du Togo leur servent, outre des céréales, des termites qu’ils élèvent eux-mêmes.
Ouyi Ouaké est un agriculteur du Nord-Togo qui possède un petit élevage volailles locales. Mais leur alimentation est spéciale. “Je ne leur offre pas uniquement des graines de sorgho et de maïs. Je leur donne aussi des termites pour qu’elles se développent vite”, explique ce jeune paysan. Une pratique originale désormais bien ancrée dans cette région septentrionale du pays.
D’habitude, les poulets et les pintadeaux vont chercher eux-mêmes les insectes dans les champs, mais, là, ce sont les éleveurs qui leur servent ces précieux insectes. Il existe certes des techniques traditionnelles de récolte des termites : arrachage de blocs de termitières ou introduction d’un bâtonnet dans un trou de la termitière… Mais s’ils devaient se contenter d’exploiter les termitières existantes, les paysans n’auraient pas grand chose à donner à leurs bêtes. Certains se sont donc mis à élever eux-mêmes ces insectes.
La technique de production est simple et peu coûteuse. L’éleveur choisit une grande calebasse ou une jarre. Il la remplit de paille de céréales sèches ou d’autres débris végétaux fibreux, de préférence écrasés. L’ensemble est recouvert de terre, puis arrosés d’eau légèrement mais uniformément. Le récipient est alors renversé sur un trou réalisé dans une termitière en activité. Protégé de la surchauffe et du dessèchement par un sac de jute humidifié, le tout est maintenu en place par une pierre. “Au bout de deux semaines, ce sont des centaines de termites que nous récoltons. Les pintadeaux ou poussins nourris avec, se développent plus vite et prennent du poids”, commente Ouyi Ouaké.
Selon Kuassi Aklobessi, un zootechnicien togolais, les termites constituent effectivement un intéressant apport supplémentaire en protéines qui équilibre avantageusement l’alimentation des volailles locales. Il précise en outre, que ces insectes contiennent aussi des lipides et des glucides, en somme, tout ce qu’il faut pour une alimentation complète.
Tortues sacrées, tortues protégées
Les tortues marines font partie des animaux protégés par la convention de Bonn sur les espèces migratrices. Elles seront menacées tant que tous les pays ne les protégeront pas. En effet, il arrive que des tortues ‘’ baguées’’ sur la côte des Caraïbes en Amérique se retrouvent sur la côte atlantique africaine. Seule des actions concertées peuvent donc être efficaces pour protéger ces animaux migrateurs. C’est pourquoi, la Convention de bonne fait obligation aux pays signataires d’être ‘’les protecteurs des espèces migratrices sauvages qui vivent à l’intérieur des limites de leur juridiction nationale ou qui franchissent ces limites……
Sur la côte ouest-africaine, les croyances viennent parfois au secours des tortues, considérées comme des animaux sacrés. C’est le cas à New Ningo au Ghana où elles font l’objet d’un véritable culte de la part de toute la communauté sans distinction de croyances. Pour les habitants de New Ningo toucher à une tortue est un péché qui doit être expié sous peine de malédiction.