Elevage et pèche : La ministre Rokia Maguiraga en visite au Centre national d’insémination artificielle animale

1
Mme Kané Rokia Maguiraga

La ministre de l’Elevage et de la Pêche, Mme Kane Rokia Maguiraga, s’est rendue, le mardi 09 janvier 2018, à Kabala pour s’enquérir des réalisations du Centre national d’insémination artificielle animale (CNIA) afin d’apprécier l’engouement des éleveurs pour le programme d’insémination artificielle et s’entretenir avec les éleveurs. Au cours de sa visite sur le terrain, Mme le ministre était accompagnée d’une forte délégation qui comprenait entre autres : le directeur du CNIA, Diakaridia Traoré, les propriétaires des deux fermes visitées, Abdoul Wahab Touré et Sanoussi  Bouya Sylla.

« Le Centre national d’insémination artificielle (CNIA) a été créé par l’Ordonnance N° 2015-014/P-RM du 02 avril 2015 ratifiée par la loi N° 2015-024 du 11 juin 2015 avec pour mission de contribuer à l’amélioration des productions animales, par l’utilisation de la technique de l’insémination artificielle. Le CNIA collabore aujourd’hui avec 45 inséminateurs dans 11 bassins de production. Aussi, grâce aux efforts fournis par le CNIA, on peut constater que de 2014 à 2017, 28 510 vaches ont été inséminées, 8254 éleveurs en sont bénéficiaires et les veaux nés du programme d’insémination sont au nombre de 10579.
« Le taux de réussite de l’insémination artificielle se situe aujourd’hui entre 44 et 60 % », a indiqué le directeur du CNIA.

La première visite a porté sur la ferme de Abdoul Wahab Touré. Le fermier dispose de deux variétés de vaches (Holstein et Montbéliard) qui sont un pôle productif pour lui. En outre, il a affirmé disposer de 32 vaches dont 12 produisent, à raison de 12 à 25 litres de lait par vache. Sa production laitière s’élève à 210 litres par jour.

Il pratique la culture fourragère (panicum et l’herbe éléphant) sur une superficie de 3 ha et une prairie irriguée de 1,5 ha. Au cours de la visite, il a expliqué comment et avec quel moyen il obtient le lait de vache. Il a aussi fait visiter les installations de stockage des aliments de ses animaux et son champ fourrager. Les infrastructures et équipements d’élevage sont, notamment un tracteur, un chariot trayeur et le système d’irrigation par aspersion. Enfin, il a affirmé que son activité lui fait réaliser beaucoup de bénéfices. Il a encouragé tous les éleveurs à pratiquer l’insémination artificielle.

Au cours de la visite de la ferme de Sanoussi Bouya Sylla, ce dernier a expliqué qu’il possède 252 têtes de bovins dont 57 vaches métisses, 72 vaches locales, 82 taurillons. Dans sa ferme, il dispose de 3 étables et chariots trayeurs, 1 salle de traite à 6 postes, 2 tracteurs, 1 semoir, 1 système de biogaz, 2 forages etc. En 2017, quelques 100 veaux sont nés ici grâce à l’insémination artificielle.

« On peut produire 300 à 350 litres de lait par jour. Aujourd’hui, je pratique l’insémination artificielle sur chaleur synchronisée et chaleur naturelle. En plus, je pratique la culture fourragère (dolique et maïs) sur 15 à 16 ha», a indiqué M. Sylla. Le ministre a félicité les deux fermiers pour la bravoure et le courage dont ils font montre dans leur activité, rappelant la vision du président Ibrahim Boubacar Keita qui présente l’élevage comme le moteur de notre économie.

Au terme de sa visite, Mme Kane Rokia Maguiraga a tenu à encourager les deux acteurs pour leur « professionnalisme dans le travail ». « Grâce à cette visite, j’ai constaté que les étapes sont bien adaptées, la pratique des cultures est maitrisée. Vos sites de stockage d’aliments sont aussi bien constitués et en quantité, le suivi sanitaire est correctement mené », a déclaré le ministre. « Je n’épargnerai aucun effort pour apporter des solutions pour améliorer le niveau d’organisation des éleveurs, leur niveau de financement en général et des productions de lait et de viande en particulier, pour former aussi plus d’inséminateurs qualifiés et trouver une solution au lieu de transformation du lait», a ajouté la ministre.

                                                                                                                            

Mamadou DOLO

                                                                                                                         dolo@journalinfosept.com

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

Comments are closed.